L'amiral retraité, Kamel Akrout, a publié dans la matinée de jeudi 29 décembre 2022, un statut sur sa page Facebook appelant à la mise en place d'un conseil des sages et l'organisation d'une élection présidentielle anticipée pour sortir le pays de la crise. Ce conseil des sages serait composé, selon la proposition de M. Akrout, de représentants des organisations nationales et des personnalités non partisanes, connues pour leur intégrité et leur impartialité et qui ne sont pas concernées par l'élection présidentielle. Son rôle sera de mettre en place un dialogue national et d'arbitrer l'échange entre le président de la République en exercice d'un côté et les forces vives du pays de l'autre, et ce dans l'objectif de « mettre en place une vision pour la période transitoire ». L'amiral retraité note, toutefois, que « ceux qui étaient à l'origine des problèmes ne peuvent faire partie de la solution ». Le second point sur lequel repose la solution proposée par Kamel Akrout consiste en l'organisation d'une élection présidentielle anticipée dans trois mois au plus tard. « Le chef de l'Etat pourrait se présenter et rester en poste » jusqu'à l'élection d'un nouveau président, a-t-il écrit. Il ajoute que le conseil des sages sera chargé de désigner une instance pour l'organisation d'élections présidentielle et législatives. Il aura, également, pour mission de rédiger une nouvelle constitution sur la base du projet élaboré par le doyen Sadok Belaïd et la constitution de 1959. Le président de la République, une fois élu, devra lui s'engager à mettre en œuvre la période transitoire tout en maintenant le conseil des sages opérationnel. Celui-ci aura, alors, pour mission de former une commission pour la rédaction d'une nouvelle électorale pour ensuite la soumettre, en plus du nouveau projet de constitution, à un référendum populaire. Cette étape sera suivie d'élections législatives anticipées pour la mise en place d'un parlement constitué d'une seule chambre. L'amiral Akrout recommande, en effet, l'abandon de l'idée de Kaïs Saïed de créer une seconde chambre parlementaire ; son fameux Conseil des régions et des districts. « L'organisation des élections législatives mettra fin à la période transitoire qui ne devrait pas dépasser la fin du premier semestre de 2023 », note Kamel Akrout avant d'ajouter que la Cour constitutionnelle devrait être instaurée dans les trois mois qui suivent les législatives. « La mission du conseil des sages s'achève avec la mise en place de la Cour constitutionnelle ».