Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi a insisté sur l'importance de la date du 14 janvier et a assuré que la centrale syndicale y était attachée. Il a affirmé que la chute du régime en 2011 était le fruit d'un cumul et de plusieurs actes de militantisme et de résistance de l'UGTT. S'exprimant à l'occasion du conseil régional de l'Union régionale du travail de Tunis tenu le 14 janvier 2023, Noureddine Taboubi a indiqué que les droits devaient être arrachés et que plusieurs mouvements et autres formes de protestations auront lieu bientôt. Noureddine Taboubi a appelé les militants et militantes de la centrale syndicale à se préparer pour la bataille de sauvetage de la Tunisie. Il a assuré que l'UGTT ne cherchait pas à rivaliser avec les partis politiques ou à se présenter à la présidence de la République ou au parlement. Il a affirmé que le travail n'était au service de personne. Noureddine Taboubi a considéré que la prochaine assemblée n'avait pas de prérogatives. Elle ne contribuera pas, selon lui, à réformer le pays. Noureddine Taboubi a assuré que l'UGTT ne soutenait ni ceux qui étaient responsables de la crise actuelle ni celui qui errait dans l'inconnu. Il a insisté sur la prise de bonnes décisions afin de sortir de la crise. Il a qualifié les entreprises communautaires de solution primitive et caduque. « Que valent les revendications face à la patrie ? La Tunisie souffre… Nous voulons la voir briller telle une étoile dans le ciel… Certains ne cherchent qu'à porter atteinte à l'UGTT. D'autres s'adonnent à des activités folkloriques et affirment qu'il n'y a pas de révolution… Nous décidons de nous-même vers où avancer tout en veillant à l'indépendance de l'union et de ses décisions prises dans un cadre démocratique… Nous devons veiller à préserver l'unité de l'union », a-t-il ajouté. Noureddine Taboubi a affirmé que les personnes au pouvoir étaient dans l'obligation de garantir la disponibilité des produits, des médicaments et des services de base tels que l'éducation. Il a appelé à mettre un terme à la mauvaise gouvernance du pays. Il a encore une fois assuré qu'aucun pouvoir, ni dans le passé, ni dans le présent, ni dans le futur n'était capable de remettre l'UGTT à sa place ou de limiter son champ d'action. Il a, aussi, affirmé que certains individus se présentaient comme étant des syndicalistes dans le but de servir leurs intérêts. Le secrétaire général de l'UGTT a indiqué que la centrale syndicale défendait les libertés collectives et individuelles telles que la liberté d'expression, de manifester et de s'organiser. Toutefois, il a tenu à rappeler que ceux ayant gouverné la Tunisie depuis le 14 janvier 2011, y compris le pouvoir en place, avaient échoué. Il est revenu sur les débats religieux provoqués depuis la révolution et le recours durant les dernières années à un discours populiste. « Nous sommes une force de proposition et de sentiment de responsabilité… Nous sommes "la bonne graine"… Hier, j'ai entendu une personne, qui défendait de le passé Nebil Karoui et insultait Kaïs Saïed, appeler à punir l'UGTT et l'Utica en tant que responsables de la décennie noire ! Tu étais un indicateur ! Tu oses parler, aujourd'hui, de l'UGTT… Nous resterons silencieux… Nous n'aurons pas recours au populisme… Nous soutiendrons ceux qui cherchent à défendre leurs droits… Nous sommes en train d'élaborer une initiative en collaboration avec des composantes de la société civile… Nous allons apporter une vision… Nous avions présenté une initiative en 2020… Après avoir accepté, le président (Kaïs Saïed) a considéré que le dialogue n'était pas national. Nous lui avons répondu : le dialogue EST national ! », a-t-il déclaré.