Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail, Noureddine Taboubi a affirmé qu'aucune autorité ou pouvoir en place n'était capable de faire pression sur la centrale syndicale ou d'influencer son fonctionnement et son rôle à l'échelle nationale. « Permettez-moi de m'adresser à ceux affirmant que le système actuel avait remis l'UGTT à sa place. Ni ce système, ni celui qui l'avait précédé, ni même le prochain ne sont capables de remettre l'UGTT à sa place. Personne ne le peut ! », a-t-il déclaré. Dans un discours prononcé à l'occasion de la commémoration du 70ème anniversaire de l'assassinat du syndicaliste et leader de l'UGTT et de la résistance tunisienne Farhat Hached, Noureddine Taboubi a assuré que l'UGTT ne pouvait pas être remise à sa place et que même le pouvoir à venir n'aura pas la possibilité de le faire. « Malheureusement, certains ignorent l'histoire... Les fils et filles de l'UGTT connaissent sa véritable valeur et la protégeront... Celui qui cherche à gouverner le pays doit d'abord lire son histoire. Malheureusement certaines personnes se sont retrouvées à la tête du pays de façon parachutée et par le fruit du hasard », s'est-il écrié. Noureddine Taboubi a évoqué les tentatives d'oppression et de persécution de l'UGTT et des militants syndicalistes. Il a évoqué les événements ayant eu lieu en 1965, la prise de position de la centrale syndicale en ce temps-là et la réaction du pouvoir en place. Ahmed Tlili, rappelons-le, était en exil. Il avait adressé une lettre à Habib Bourguiba lui reprochant les atteintes aux droits et aux libertés. Au cours de la même année, les autorités tunisiennes ont procédé à l'arrestation de Habib Achour, secrétaire général de l'UGTT. Noureddine Taboubi est, aussi, revenu sur les événements de 1978. Cette année est connue principalement à cause de qui avait été plus tard baptisé le jeudi noir. Le 26 janvier 1978, une grève générale est observée par la centrale syndicale et des affrontements violents éclatent entre les forces de l'ordre et des manifestants. L'un des événements les plus connus est celui de la déclaration de Habib Achour affirmant qu'il n'y avait de combattant suprême que le peuple.