Quelques semaines après le tremblement de terre en Turquie et en Syrie, un certain nombre d'internautes sur Facebook ont partagé des photos de nombreuses plages en Tunisie, montrant une baisse relative du niveau de la mer, ce qui a fait craindre aux Tunisiens la possibilité d'un tsunami. Certains internautes ont estimé que la baisse du niveau de la mer était due au tremblement de terre survenu en Turquie et que ce tremblement de terre aura des effets directs sur la mer méditerranéenne.
D'après Hamdi Hached expert en changements climatiques, la méditerranée est sous l'influence des Blocs anticyclones, la pression atmosphérique est anormalement élevée avec des taux supérieurs à 1036Hpa alors que la moyenne se situe habituellement au niveau de 1015Hpa. En conséquence, la haute pression affecte la mer et abaisse son niveau. De la même manière qu'une très basse pression fait monter son niveau et peut provoquer une inondation comme c'est le cas depuis un moment à Kerkennah cette fois, l'anticyclone et le temps calme sont à l'origine de cette baisse. Ceci est souvent associé à l'expansion et à la contraction des eaux de surface en fonction de leur température. Cela signifie que son niveau est plus bas entre janvier et mars et qu'il est souvent plus élevé à l'automne.
Ainsi il n'existe pas de lien entre la baisse du niveau de la Méditerranée sur ces plages avec les tremblements de terre auxquels la Turquie et la Syrie ont été exposées. Il y a une baisse du niveau des eaux de la Méditerranée, et non un recul à cette prétendue distance. La baisse du niveau d'eau sur ces plages est un phénomène naturel qui se produit chaque année, et est lié au mouvement des marées.
Un anticyclone c'est quoi ?
Les anticyclones sont des zones de haute pression intense (généralement au-dessus de 1020 mb) où les molécules d'air descendent à la surface de la terre depuis la haute troposphère. Les anticyclones peuvent se produire en hiver et en été avec des effets variables, mais les deux se caractérisent par de faibles vitesses de vent en raison d'un faible gradient de pression et de conditions stables sans nuages. L'absence de nuages (et donc de précipitations) est due au fait que lorsque les molécules d'air descendent à travers la troposphère, elles se réchauffent au taux de déchéance adiabatique sec (DALR- l'air se refroidit ou se réchauffe à 9,8 °C pour chaque 1 000 m de montée ou de descente dans l'atmosphère. ) signifiant qu'il n'y a pas de condensation.
Les anticyclones se forment lorsque l'air diminue et descend, contrairement à la basse pression qui se forme lorsque l'air monte. Au fur et à mesure que l'air diminue, il se réchauffe progressivement, ce réchauffement peut empêcher la formation de nuages. Cependant, s'il y a de l'air chaud près du sol, de l'air peut s'élever et former des zones de nuages épars ou hauts. Les anticyclones peuvent être lents et parfois difficiles à nettoyer. Toutes les dépressions qui tentent de s'en approcher peuvent circuler autour d'elle et déverser le mauvais temps ailleurs. Avec les hautes pressions, les vents sont les plus légers au centre et circulent dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et dans le sens inverse des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère sud.
Il existe deux grands types d'anticyclones, un anticyclone froid et un anticyclone chaud. Les anticyclones froids se forment généralement sur les climats polaires, ici les températures sont très basses et l'air est souvent froid et dense. Une inversion tend à se développer à basse altitude avec des anticyclones ; cela empêche les nuages de se former davantage. Si tel est le cas, tout cumulus qui se forme pendant la journée cessera rapidement de croître et se répandra en une couche de stratocumulus, puis se dispersera la nuit venue. La nuit, lorsque les températures descendent sous le point de congélation, des gelées sont très susceptibles de se former.
