En marge de la commémoration de la bataille de Ben Guerdane menée par les militaires et les citoyens contre une attaque terroriste survenue le 7 mars 2016, le ministère de l'Intérieur Taoufik Charfeddine, a indiqué dans une déclaration aux médias, qu'il ne fallait pas se contenter des commémorations classiques et des visites des cimetières, mais qu'il était nécessaire de connaître les causes ayant conduit à cet incident. Taoufik Charfeddine a indiqué qu'il fallait révéler l'origine du terrorisme en Tunisie, et qui avait protégé les terroristes sur le plan juridique et médiatique et qui les avait financés. Ces questions portent en elles-mêmes les réponses, a-t-il dit. «Le peuple tunisien est devenu mature et n'a même plus besoin des médias pour en savoir davantage», affirme le ministre avant d'ajouter qu'il est nécessaire de révéler qui se cache derrière la corruption et la spoliation des biens publics et la détérioration de l'économie nationale. « La reddition des comptes est nécessaire pour préserver les droits et les libertés. Pour les droits de l'Homme, il faut qu'il y ait une reddition des comptes, mais, tout en étant dans le cadre des droits de l'Homme. Tout fautif doit rendre des comptes et nous devons maintenir nos bases. Tous les acteurs se trouvent devant le théâtre municipal. Je les vois tous les jours de mes propres yeux et je pleure pour la Tunisie et pour le patriotisme. C'est désolant … Des gens qui sont présents sur les plateaux pour tromper le peuple… Ils savent la vérité et la sincérité de plusieurs responsables… Ils savent la sincérité du président de la République, mais ils ne veulent pas des personnes sincères, des patriotes, parce que cela ne sert pas leurs intérêts. Des hommes de médias qui ne méritent pas leur qualité, des mercenaires. Des hommes d'affaires qui ont vendu la patrie, des syndicalistes qui ont vendu la patrie, des partis politiques qui ont vendu la patrie… Ils se sont alliés contre le peuple tunisien. Je veux dire au peuple : vous avez tout compris, ce sont des traîtres ! », assure le ministre.