Le président par intérim du mouvement Ennahdha, Mondher Ounissi, a considéré qu'une entité politique menait une campagne contre le parti et cherche à l'associer à de fausses accusations. Dans une publication Facebook du 13 mai 2023, Mondher Ounissi a indiqué que cette entité exploitait des structures politiques et médiatiques dans ce but-là à travers la propagation de fausses informations et de mensonges. « Ceci inclut des appels à emprisonner les membres du parti, à les assassiner et à les exclure des institutions de l'Etat », a-t-il affirmé. Mondher Ounissi a indiqué qu'on cherchait à associer l'attaque de Djerba à Rached Ghannouchi et au mouvement Ennahdha. Cette entité politique veut profiter de la situation actuelle dans le but d'accomplir ce qu'ils n'ont pas pu faire durant des années. Cette entité veut provoquer une rupture entre le président de la République, les institutions de l'Etat et le mouvement Ennahdha. « Ils mènent leur campagne contre Ennahdha de toute leur force. Les nahdhaouis tunisiens ont, comme tout le monde, le droit de vivre dans leur pays, y travailler, y élever leurs enfants et y être soumis à la loi. Nous sommes certains que ces derniers ne réussiront pas à atteindre leur objectif malsain et nous sommes certains que le cerveau de l'Etat se dressera du côté du droit et de la justice », a-t-il écrit. Mondher Ounissi a indiqué que la Tunisie appartenait à tous et qu'il n'y avait pas lieu de parler d'exclusion et d'injustice.
Mardi 9 mai, des coups de feu avaient été entendus aux alentours de la synagogue de la Ghriba en plein pèlerinage annuel juif. La Brigade antiterroriste et les militaires étaient intervenus et avaient confiné visiteurs et pèlerins dans la synagogue. Par la suite, le ministère de l'Intérieur a donné des précisions sur l'attaque, affirmant que l'assaillant était un agent de la Garde nationale affecté au Poste maritime d'Aghir Djerba. Après avoir tué son collègue, il s'était emparé de son arme et de ses munitions. Il avait ensuite essayé de s'approcher des alentours de la synagogue de la Ghriba et avait tiré des coups de feu aléatoires vers les unités sécuritaires déployées sur les lieux. Celles-ci l'avaient empêché d'y parvenir et l'avaient éliminé. L'attaque a fait trois victimes parmi les forces de sécurité et deux victimes civiles. Le président de la République a qualifié l'attaque, d'acte criminel. Vendredi 12 mai, Kaïs Saïed, en mentionnant le drame survenu à Djerba, a noté que « ceux qui planifient de faire couler le sang sont les mêmes qui cherchent à créer des crises par divers moyens pour aggraver la situation socio-économique et abuser du peuple et ses moyens de subsistance ».