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Nabil Ammar à propos des arrestations : ce n'est absolument pas une chasse aux sorcières !
Publié dans Business News le 31 - 05 - 2023

Le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar est revenu, dans la soirée de mardi 30 mai 2023, sur plusieurs sujets dont la migration irrégulière, les négociations entre le gouvernement de Najla Bouden et le Fonds monétaire international ainsi que les arrestations politiques.

Interrogé sur l'agression à Sfax de plusieurs migrants subsahariens, le chef de la diplomatie tunisienne a condamné cet acte le qualifiant d'abjecte. Assurant que le président de la République et son discours n'ont rien à voir avec cet incident, il a accusé, dans une interview accordée à l'émission « L'Entretien » sur la chaîne France 24, que les ONGs étaient responsables de la dissémination de « ce genre d'idées », en référence aux communiqués des organisations nationales et internationales sur l'existence d'un racisme systémique en Tunisie.

« Il n'y a absolument aucun lien entre ce fait et ce que disent les ONGs. C'est irresponsable de véhiculer de telles descriptions et de tels sentiments. Encore une fois c'est un acte condamnable et condamné par chaque Tunisien et en premier par le président de la République qui n'a absolument rien à voir avec ce genre d'acte inhumain qui peut survenir dans n'importe quel coin du Globe et à n'importe quel moment. En revanche, je fais porter la responsabilité aux ONGs qui véhiculent ce sentiment et disséminent ce genre d'idées », a-t-il déclaré au micro de Marc Perelman.

Lundi, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) et plusieurs autres organisations et associations nationales et internationales ont publié un communiqué faisant le lien entre le meurtre d'un migrant subsaharien et l'agression de quatre autres avec la présidence de la République et ses discours haineux.

Selon le communiqué, dans la nuit du 20 au 21 mai, le domicile de migrants subsahariens à Sfax a été pris d'assaut par un groupe de jeunes. Ce crime a coûté la vie à un migrant alors que les quatre autres souffrent de graves blessures. Les organisations signataires ont condamné les propos du président de la République appelant l'Etat à assumer ses responsabilités en assurant la protection et la sécurité des migrants quel que soit leur statut.

Considérant le flux de migrants subsahariens en Tunisie comme un plan criminel, le président de la République avait réuni en février le Conseil de sécurité nationale pour élaborer des mesures urgentes contre l'afflux d'un grand nombre de migrants irréguliers subsahariens en Tunisie. Plusieurs campagnes d'arrestations ont été opérées dans la foulée. Plusieurs migrants subsahariens dont certains sont des étudiants et d'autres en situation régulière dans le pays, ont été interpellés.

Revenant sur la proposition du président de la République Kaïs Saïed au sujet de l'organisation d'un sommet méditerranéen sur la migration irrégulière, Nabil Ammar a souligné que le chef de l'Etat, Kaïs Saïed, tenait à organiser ce sommet, mais aucune date n'a été fixée. « Le Président n'a pas l'habitude d'être vague (…) Il n'y a pas de date encore. Le message est passé et a été véhiculé par le ministre italien des Affaires étrangères et je l'ai répété à mes interlocuteurs ici en France. C'est une idée qui procède de l'approche globale de la Tunisie en ce qui concerne le problème de la migration. Le Président a même cette expression très juste de trafic inhumain, de migration inhumaine parce derrière cela il y a des réseaux tout à fait condamnables et criminels », a-t-il indiqué.

Interpellé sur l'évolution de la lutte contre le flux migratoire, le ministre a signalé que les véritables solutions et à long termes seraient de créer la richesse dans ces pays (de l'Afrique subsaharienne) pour fixer les populations. « Cela est possible. Nous avons déjà quelques projets avec l'Union européenne qui se sont effectués et qui ont donné de bons résultats pour un coût relativement peu élevé », a-t-il précisé.

Cette approche dont l'objectif est de maintenir les populations subsahariennes dans leurs pays d'origine dans une logique de réduction du flux migratoire irrégulier a été évoquée la semaine dernière par le ministre de l'Intérieur Kamel Feki. Celui-ci a affirmé que les migrants subsahariens étaient les bienvenus, mais dans la limite des capacités de l'Etat à les accompagner et leur fournir un emploi et une vie décente. Il a noté, toutefois, que la Tunisie a besoin de l'appui de ses amis pour rapatrier les Subsahariens ou les maintenir dans leur pays ou encore les appuyer dans la formation de leurs enfants tant chez eux qu'en Tunisie.

Outre la question de la migration, le ministre des Affaires étrangères est revenu sur la polémique autour des négociations entre le gouvernement de Najla Bouden et le Fonds monétaire international. Un processus en cours en dépit du rejet manifeste du président de la République. Celui-ci a exprimé à plusieurs reprises son opposition aux « diktats » de l'institution en contrepartie d'une aide financière de 1,9 milliards de dollars.

Nabil Ammar a assuré qu'il n'y avait aucun blocage. Selon ses dires, les négociations sont en cours et la Tunisie a expliqué à ses partenaires les difficultés ainsi que les lignes rouges décrites par le président de la République. « Notre histoire a montré que nous avons pu avoir des dizaines de morts quand il y a eu des subventions levées de façon inconsidérée. Ces lignes rouges, nos partenaires en sont conscients, et ont accepté de travailler avec nous à l'intérieur de ces lignes rouges », a-t-il affirmé soulignant qu'il est tout à fait possible de parvenir à un accord bientôt suivant les conditions imposées par la Tunisie.

Commentant l'affaire des arrestations considérées politiques, celle de Rached Ghannouchi entre autres, le chef de la diplomatie tunisienne a signalé que ces arrestations s'étaient déroulées en application de la loi. « Ce n'est absolument pas (une chasse aux sorcières). Ce n'est pas parce qu'on est activiste ou ancien responsable politique ou journaliste que l'on doit être au-dessus de la loi. Ce qui se passe aujourd'hui en Tunisie c'est l'application de la loi. Je suis toujours en contact avec mes collègues au gouvernement et c'est la réponse que je reçois ; que tout se fait dans le cadre de la loi », a-t-il avancé estimant que les forces étrangères ont une interprétation politique de l'affaire.

Une vague d'arrestations a commencé en février 2023. Certaines ont été opérées dans le cadre de l'affaire dite de complot contre l'Etat. Une vingtaine de personnalités ont, alors, été arrêtées. On en cite Issam Chebbi, Jawhar Ben Mbarek, Chaïma Issa, Ridha Belhaj, Lazhar Akremi, Kamel Letaïef, Abdelhamid Jelassi… Le leader islamiste et ancien président du Parlement, Rached Ghannouchi, a lui été interpellé pour apologie du terrorisme et a été condamné à un an de prison.


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