La Tunisie a demandé plus de temps pour analyser le protocole d'accord avec l'Union européenne (UE), a indiqué une source de l'UE à l'agence italienne Nova. « La partie tunisienne a demandé plus de temps pour analyser le texte. Comme toujours dans une négociation, lorsqu'une question est sensible, il faut parfois plus de temps. C'est ainsi que nous interprétons cette discussion », a-t-elle déclaré. Et d'ajouter : « Lier l'aide macrofinancière de l'UE à l'accord avec le Fonds monétaire international (FMI) est une pratique, pas une obligation ». Cette même source a aussi spécifié : « Certains Etats membres ont demandé de lier les deux aspects, car nous pourrions financer un pays dans lequel nous aimerions également voir des réformes. Je pense que l'approche de l'UE est constructive pour trouver des solutions et nous apprécions le travail qui a été fait jusqu'à présent. Il n'est pas vrai que nous ne progressons pas, nous sommes à quelques centimètres de la solution et cela sera réitéré lors du Conseil européen ».
Notons que la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, est actuellement à Bruxelles pour participer au sommet du Conseil européen, qui se tient jeudi 29 juin et vendredi 30 juin 2023. La migration et la Tunisie feront partie des thèmes à l'ordre du jour de ce sommet de deux jours.
Rappelons que 11 juin dernier, le président de la République avait reçu la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, qui était accompagnée de Giorgia Meloni, présidente du conseil italien et Mark Rutte, Premier ministre néerlandais, pour discuter du sujet de la migration. À cette occasion, la partie européenne a proposé un programme de coopération à la Tunisie. Selon l'ancien député et membre du parti Attayar, Majdi Karbai, l'accord évoquerait : * 900 millions d'euros sous forme d'aides financières sur plusieurs tranches et conditionnés par la conclusion de l'accord avec le Fonds monétaire international * 150 millions d'euros, qui seront injectés avec ou sans accord avec le FMI pour le soutien du budget de l'Etat. Il s'agit d'un montant dérisoire par rapport à nos besoins, sachant que déficit de 2023 étant estimé à 4,5 milliards de dinars * Cent millions d'euros qui seront alloués pour contrer la migration clandestine