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Quel gouvernement pour nous ?
Publié dans Business News le 16 - 08 - 2023

Un remaniement ministériel ne saurait tarder. On l'attendait depuis des mois, il est encore plus certain que le chef de l'Etat a limogé, le 1er août, sa cheffe de gouvernement Najla Bouden et a décidé de nommer Ahmed Hachani à son poste. Pas d'autre choix donc pour Hachani que de nommer la nouvelle équipe qui « saura » l'épauler dans la lourde tâche qui s'offre à lui.
Najla Bouden a été limogée dans la noirceur de la nuit, via l'un de ces communiqués que Carthage affectionne tant. Elle est partie discrètement et sans faire de bruit, tout comme elle est entrée à la Kasbah. Malgré l'hommage rendu par Kaïs Saïed à son ancienne consœur lors de la cérémonie de passation, la manière dont elle aura été remerciée est on ne peut plus brutale. « Vous avez servi avec responsabilité […] mais l'approche économique et sociale reste la plus importante pour la Tunisie aujourd'hui », lui dira-t-il. C'est ce qu'on retiendra.

Tout porte donc à croire que Hachani ne bénéficiera pas de plus d'égards de la part de celui qui l'aura placé en poste. S'il faute, il sera mis à la porte sans ménagement et l'échec de son gouvernement (et de ceux qui l'auront précédé) lui sera aussi, du moins en partie, mis sur le dos. C'est connu, au lieu de s'attaquer au cœur du problème, le chef de l'Etat adore limoger.
Si la constitution impose à Ahmed Hachani de soumettre ses propositions au Président et d'obtenir son aval pour constituer son équipe, rien n'indique pour l'heure s'il peut garder certains ministres du gouvernement Bouden. Certains ministres semblent sur la sellette, d'autres, en revanche, sont bien partis pour rester un bon moment aux côtés d'Ahmed Hachani. Et si on décidait de « garder ces ministres auxquels on s'est habitués » en vertu d'une bonne vieille « stabilité gouvernementale » ?
C'est en tout cas ce que préconise Abderazak Khallouli, dirigeant du Mouvement du 25-Juillet. Selon M. Khallouli, « les ministres se sont habitués à leurs fonctions. Ils ont commencé à traiter certains dossiers… Leur limogeage et la nomination de nouveaux ministres n'est pas la solution… Ils peuvent s'améliorer… Ils sont conscients de leur échec des deux dernières années… ». Donc si la prestation de certains ministres est tout sauf satisfaisante, il faudrait leur donner une seconde chance pour ne pas bouleverser l'ordre – précaire – déjà établi.

Force est de reconnaitre que les seules - brèves et disparates - informations qui nous parviennent du contenu de ce remaniement – et de son éventuel timing – proviennent de ces auto-proclamés proches de Kaïs Saïed qui, encore une fois, parlent en son nom.
Nous avons d'ailleurs eu droit à un soupçon de pronostic sur la composition de la nouvelle équipe gouvernementale via un autre proche du Président. Kaïs Karoui, ancien membre de la campagne électorale de 2019 de Kaïs Saïed, a confirmé l'idée selon laquelle certains ministres seraient « intouchables » lors d'un prochain gouvernement. Sans aucune surprise, il s'agirait, selon lui, de Kamel Feki à l'Intérieur, Malek Ezzahi aux Affaires sociales, Leila Jaffel à la Justice, Nabil Ammar aux Affaires étrangères et Amel Moussa Belhaj à la Femme. Tous les autres devraient partir d'après ses dires.

Pour l'heure, rien d'officiel ne filtre. Seuls les pronostics et bruits de couloir font foi. Ceci ouvre la voie à certains candidats pour le moins farfelus de s'autoproclamer futurs ministres. Tel a été le cas du prédicateur Mohamed Hentati qui nous avait annoncé un remaniement le week-end dernier et annoncé que le portefeuille des Affaires religieuses lui sera réservé au sein de la future équipe. Rien n'est moins sûr.
Face au silence officiel, toutes les élucubrations sont permises et tous ceux qui se disent un tantinet proches des plus hautes sphères se permettent de faire les pronostics les plus incertains. Le chef de l'Etat est plus occupé à traquer les spéculateurs et à alimenter les théories du complot. Et le chef du gouvernement reste muet comme sa prédécesseure. Aucun discours officiel n'a, jusqu'à présent, été adressé aux Tunisiens. Rien n'annonce que les pratiques changeront à ce niveau-là. Le gouvernement sera sans doute annoncé sous forme de surprise générale, à une heure impossible sans aucune information sur les parcours, CV et expériences de ses membres.
Saura-t-on s'il a une feuille de route pour conduire la période à venir ? Son programme en matière de santé, d'éducation et d'emploi ? Comment il compte traiter l'épineuse crise migratoire ? Ce qu'il a prévu pour s'attaquer au marasme économique ? Toutes ces questions resteront sans réponses et devront être déchiffrées, sur le tas, au fur et à mesure de l'action gouvernementale. Si le gouvernement misait sur une certaine « stabilité » afin de ne pas tout chambouler, il devrait savoir qu'on ne réussit certainement pas en reproduisant les mêmes erreurs, et surtout, en n'ayant aucune stratégie pour l'avenir…


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