Le leader du Front de salut national, Ahmed Nejib Chebbi, a considéré, jeudi 24 août 2023, lors de son passage sur les ondes de Diwan Fm avec Moez Ben Gharbia, a critiqué le communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Technologies de la communication. Il a estimé que ce communiqué, dans lequel les trois départements ont annoncé leur intention de poursuivre les auteurs de crimes cybernétiques sur les réseaux sociaux, est considérée comme « une déclaration de guerre à la liberté d'expression et à la liberté d'opinion, visant à faire taire les voix des blogueurs critiques envers les actions du pouvoir ». Ahmed Nejib Chebbi a ajouté que ce communiqué conjoint « témoigne de la confusion de l'Etat, qui vit dans le cauchemar des complots tout en poursuivant sa politique de fuite en avant ». Rappelons que le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, hier , une réunion au palais de Carthage, en présence de Leïla Jaffel, ministre de la Justice, ainsi que Kamel Feki, ministre de l'Intérieur, Nizar Ben Neji, ministre des Technologies de la Communication, Mourad Saidane, directeur général de la Sûreté nationale, Hassine Gharbi, directeur général et commandant de la Garde Nationale, et Abderraouf Atallah, conseiller principal du président de la République chargé de la sûreté nationale. Au cours de cette réunion, plusieurs sujets ont été abordés, notamment, les cybercrimes et le rôle de l'Agence nationale de la Sécurité informatique, ainsi que la nécessité de coordonner avec plusieurs pays pour mettre fin à cette dérive qui sévit sur les plateformes des réseaux sociaux. À la suite de cette réunion, les ministères de la Justice, de l'Intérieur et des Technologies de la Communication ont affirmé dans un communiqué conjoint que : « des poursuites judiciaires ont été engagées pour révéler l'identité des propriétaires, des utilisateurs de pages, de comptes et de groupes sur les réseaux sociaux qui exploitent ces plateformes pour produire, promouvoir, diffuser, transmettre, ou préparer de fausses nouvelles, déclarations, rumeurs, ou des informations fallacieuses dans le but de diffamer, de dénigrer, d'attaquer les droits d'autrui, de porter atteinte à la sécurité publique et à l'ordre social, ainsi que de porter préjudice aux intérêts de l'Etat tunisien et de chercher à ternir ses symboles ».