La juge et présidente d'honneur de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Karafi, a réagi, mercredi 30 août 2023, au mouvement partiel dans le corps des magistrats. Dans une publication sur Facebook, elle a annoncé qu'elle avait été nommée présidente de la chambre pénale de la Cour d'appel de Béja alors qu'elle était présidente de chambre à la Cour de cassation.
« Fière de servir la justice dans chaque parcelle de ce cher pays. Nous créons la vie autour de nous où que nous soyons. Notre volonté ne peut être brisée par ce que certains pensent être une punition (…) A l'époque de Ben Ali, on a tenté de briser ma volonté, atteindre l'indépendance de ma décision judiciaire et mon militantisme au sein de l'association des magistrats pour l'indépendance de la justice. J'ai alors eu l'honneur d'être mutée pendant douze ans pour travailler au sein des tribunaux de Zaghouan, Sousse, le Kef, et Siliana. Nous ne cesserons de défendre l'indépendance de la justice en dépit de vos sanctions. Elles ne nous sont que des titres d'honneur (…) », a-t-elle écrit.
La juge a, également, dénoncé l'absence des noms des juges révoqués sur les listes du mouvement dans le corps des magistrats réaffirmant son soutien pour ses collègues. Le mouvement partiel effectué par le président de la République concernait uniquement la justice judiciaire et n'incluait pas les magistrats révoqués en juin 2021.
« L'histoire se répète mais nous vaincrons ! », a assuré Raoudha Karafi.