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Enregistrements fuités : ce que révéle Charazed Akecha sur Mondher Ounissi
Publié dans Business News le 04 - 09 - 2023

Dissoudre Ennahdha, poursuivre le parti en justice ou même décider de son sort lors d'une plénière du parlement : c'est ce qui avait été évoqué par certaines personnes voulant mettre fin à l'existence de ce parti. Néanmoins, il semblerait que la chose aura lieu autrement et en raison d'un enregistrement fuité d'une discussion entre Mondher Ounissi, président par intérim du parti et la journaliste exilée, Chahrazed Akacha.
La fin du mouvement Ennahdha, c'est ce qui résonne dans la bouche de plusieurs personnes depuis le 25 juillet 2021. Néanmoins, le parti continue à s'imposer malgré son éjection du pouvoir, la fermeture de ses locaux et l'emprisonnement de la quasi-totalité de ses leaders historiques. Le président et leader emblématique du mouvement, Rached Ghannouchi, a été arrêté le 17 avril 2023. Il a été condamné et fait aussi l'objet de plusieurs enquêtes. Nous pouvons, aussi, citer les noms de Noureddine Bhiri, Ali Laarayedh, Mohamed Chniba, Ahmed Mechergui, Mohamed Ben Salem, Ahmed Laamari, Habib Ellouze, Saïd Ferjani, Youssef Nouri et Sahbi Atig.
La liste est longue et devrait théoriquement conduire à la paralysie du parti. Or, Ennahdha ne semble pas vouloir déclarer forfait. Mondher Ounissi a succédé à Rached Ghannouchi depuis le 26 avril 2023 et le parti continue à publier des communiqués et à organiser des manifestations dans le cadre du Front du salut national. Ses passages médiatiques se font rares, mais, il semble maîtriser la situation et vouloir aller de l'avant. Il a annoncé, il y a de cela quelques semaines, que le tant attendu congrès d'Ennahdha aura lieu en octobre.
Cet événement semble être le déclencheur de la polémique liée à un enregistrement fuité. Il s'agit d'une séquence audio comportant une partie d'une discussion entre Mondher Ounissi et la journaliste Chahrazed Akecha. Un segment a été publié, le 2 septembre 2023 à 22h59, par la page Facebook contreversée « Sayeb Salah ». On y entend des remarques au sujet de la situation au sein d'Ennahdha et l'avis de Mondher Ounissi concernant certaines personnes. Il a déclaré que Rached Ghannouchi l'avait choisi pour présider le parti temporairement. Il a, aussi, estimé qu'un changement devait être opéré au sein du mouvement Ennadha.
« Les rapports des forces sont déséquilibrés… Ceux qui soutiennent cet homme (il se pourrait qu'il parle du président de la République, Kaïs Saïed) et qui gouvernent réellement ont pris position par rapport aux dirigeants historiques du mouvement (en référence à Rached Ghannouchi)… Le mouvement doit changer… J'ai découvert des choses bizarres… Des individus avaient l'habitude d'en profiter politiquement et financièrement… Ceux que je considérais comme étant des amis se sont transformés en une épine au pied (en référence à Zeineb Brahmi, dirigeante d'Ennahdha)… Des gens veulent diriger le parti depuis la prison… Zeineb est une vipère qui exploite le mouvement… Mouadh Ghannouchi (fils de Rached Ghannouchi) transfère de l'argent à Mohamed Ghannoudi », a-t-il dit.
Réagissant à la chose, Mondher Ounissi a publié un statut le 2 septembre 2023 à 23h58, soit une heure après la publication de l'extrait dans lequel il affirme qu'il s'agit d'un enregistrement truqué et sans valeur. Il a qualifié la chose de manœuvre ayant pour objet de porter atteinte au mouvement Ennahdha. Les choses auraient pu s'arrêter à ce niveau-là, mais, c'était sans compter la riposte de Chahrazed Akacha. La journaliste a affirmé que l'enregistrement a été le fruit d'un travail journalistique et qu'elle menait une enquête pour prouver les liaisons entre Mondher Ounissi et sa tentative d'éjecter Rached Ghannouchi du parti et de s'en emparer.
Chahrazed Akecha a accusé Mondher Ounissi d'être en contact avec des proches de Kaïs Saïed et de collaborer avec eux afin de contrôler Ennahdha, voir le faire participer aux prochaines élections. Elle a indiqué que l'enregistrement fuité avait été obtenu par les pros-Saïed depuis trois mois et que la séquence publiée avait été traitée afin de faire de Mondher Ounissi un héros. Elle a publié un autre segment audio dans lequel le nouveau président d'Ennahdha avait déclaré : « Le petit Jenayah (Hussein Jenayah, fils de l'homme d'affaires, Othman Jenayah), m'a appelé deux fois par rapport à un éventuel passage à Attessia TV (chaîne télévisée propriété de V Prod, dont le président du Conseil d'administration est Omar Jenayah frère de Hussein et fils de Othman)… Je l'ai rencontré à Sousse… Il m'a dit qu'il n'avait pas de problème avec Ennahdha et que Rached Ghannouchi était comme un père pour lui… Il m'a expliqué qu'on lui avait imposé Riadh Jrad (Chroniqueur pro-saïed) et Malek Baccari (animatrice télévisée à Attessia TV)...
On est, aussi, pris pour cible... Il m'a promis de changer de ligne éditoriale… Malek Baccari m'a appelé à deux reprises pour être présent dans son émission. J'ai refusé… Monsieur Ghannoudi y est allé sans me consulter et a causé un grand problème. Je l'ai remis à sa place
Il (Hussein Jenayah) m'a appelé une autre fois. On s'est rencontré à Chott Meriem (Ville se trouvant au gouvernorat de Sousse)… Il m'a affirmé que le pays avait besoin d'Ennahdha… Il m'a affirmé être prêt à fournir ce qu'il fallait… Son père est entré alors qu'on parlait… Il m'a expliqué qu'il voulait se débarrasser de Ghannouchi et de ses sous-fifres… Je lui ai dit qu'il avait fait fortune grâce à Ghannouchi… Je lui ai expliqué que les gens avaient marre de lui et de ceux qui insultent… Il m'a expliqué qu'il voulait parler politique et non média… Il m'a indiqué qu'il voulait compter sur Ennahdha à condition d'en faire un parti civil ».
De son côté, Othman Jenayah a annoncé qu'il portera plainte contre Mondher Ounissi. Il a, dans une vidéo publiée le soir du 3 septembre 2023, assuré qu'il ne connaissait pas ce monsieur et qu'il ne l'avait jamais rencontré. Il a expliqué que l'enregistrement portait atteinte à sa personne, à sa famille, à l'Etoile Sportive du Sahel (équipe dont il est le président), à la région du Sahel et à la République tunisienne et à ses institutions.
« Je compte porter plainte en mon nom et en celui de l'Etoile Sportive du Sahel… Je tiens, aussi, à assurer au public de l'Etoile Sportive du Sahel que je n'ai pas d'ambition politique… Présider l'Etoile Sportive du Sahel est le plus important des postes du monde… Ce genre de campagne visant notre équipe et ses symboles continuera à avoir lieu en raison de nos succès… Restez solides et ayez confiance que nous sortirons de cette crise en étant plus fort, malgré le lourd héritage laissé par ceux qui font de la politique… Je vous promets que je ne quitterai la présidence de l'Etoile Sportive du Sahel qu'après-avoir adopté un nouveau règlement moderne et interdisant aux politiciens d'occuper des fonctions au sein du club », a-t-il dit.
Le fils de Othman Jenayah, Hussein Jenayah, a, quant à lui, réagi à la chose dans une publication Facebook du 3 septembre 2023. Il a exprimé son étonnement au sujet de ses déclarations. Il a affirmé ne pas avoir eu d'échanges avec lui ou de rencontre en compagnie de son père. Il a assuré qu'il s'agissait d'une campagne orchestrée par des pages douteuses le prenant lui et sa famille pour cible depuis bien longtemps. Il a indiqué qu'il ne connaissait pas Mondher Ounissi. Il a, aussi, précisé qu'il saisira la justice au sujet de l'enregistrement et de toute personne impliquée dans cette affaire. Il a appelé la justice à réagir rapidement et à mettre fin à ce genre de pratiques.
Le lendemain, le président du mouvement Ennahdha est revenu à la charge. Mondher Ounissi a publié un statut, à la date du 4 septembre 2023, dans lequel il affirmait ne jamais avoir rencontré Othman Jenayah. Il a exprimé son respect envers ce dernier ainsi que tous les membres de sa famille. Il a, aussi, assuré qu'il n'avait pas rencontré d'autres membres de sa famille et qu'il n'y a pas eu d'échanges téléphoniques ou de face-à-face entre eux.
Entre-temps, la journaliste Chahrazed Akecha a continué à évoquer un scénario visant à permettre au pouvoir en place d'exploiter le mouvement Ennahdha et les voix des Nahdhaouis. Elle a assuré être en possession d'autres enregistrements audio encore plus choquants. Elle a accusé Mondher Ounissi d'avoir pris pour cible certains dirigeants d'Ennahdha, y compris Rached Ghannouchi, afin de permettre l'exécution du projet du pouvoir en place. Elle a indiqué que Mondher Ounissi et un autre leader du mouvement Ennahdha sont chargés du règlement et la page « Sayeb Salah ».
Chahrazed Akecha a expliqué que le ministère de l'Intérieur avait placé Abdelkarim Harouni en résidence surveillée afin de l'empêcher de barrer la route au projet du pouvoir en place à mettre Ennahdha à sa botte. Elle a indiqué que M. Harouni comptait convoquer une réunion de la Choura d'Ennahdha afin de révoquer M. Ounissi et de prendre sa place. Elle a expliqué qu'elle publiera l'intégralité de l'enregistrement prochainement et qu'elle dévoilera la vérité au sujet d'un complot visant le président de la République, Kaïs Saïed et auquel Mondher Ounissi, l'ancien ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine et la sœur de la première dame, Atika Chebil avaient pris part.
Chahrazed Akecha a démenti les publications de Mondher Ounissi. Elle a assuré que l'enregistrement n'était pas faux et qu'il avait été fuité par la page « Sayeb Salah » afin de faire du chantage à la famille Jenayah. Elle a expliqué que le mouvement Ennahdha était infiltré par des pros-Saïed. Elle a affirmé que le pouvoir en place avait tout fait pour laisser le champ libre à Mondher Ounissi. Elle a, également, évoqué les déclarations de ce dernier appelant au dialogue et à se concilier avec le pouvoir en place. Mondher Ounissi chercherait, selon elle, à rester à la tête d'Ennahdha et à monopoliser les pouvoirs.
« Pour faire court, Mondher Ounissi est le projet d'un coup d'Etat au sein de la scène politique tunisienne tel que ce qui avait eu lieu au niveau de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche… Mondher Ounissi était, jusqu'à hier, la clé de ce coup d'Etat », a-t-elle écrit sur son profil.
Charazed Akecha a assuré que l'enregistrement était en possession de Mondher Ounissi depuis trois mois. Elle s'est interrogée sur la publication de l'extrait audio à cette date-là. Elle a rappelé que la fuite a eu lieu le soir de la tenue du conseil de la Choura prévu pour le limogeage de Mondher Ounissi. Elle a, par la suite, indiqué que la fuite résultait du mécontentement d'un clan formé par Taoufik Charfeddine et Atika Chebil. Ces derniers seraient derrière le complot visant à renverser Rached Ghannouchi et à placer à sa place Mondher Ounissi. En prenant connaissance de sa rencontre avec les membres de la famille Jenayah, ce clan a fait fuiter l'enregistrement audio.
Notons que des publications Facebook précédant la publication de l'extrait audio de quelques heures, Chahrazed Akecha avait fait allusion à ce complot et à cette manœuvre visant à éjecter Rached Ghannouchi et les leaders historiques du mouvement Ennahdha de la direction du parti.



Pour conclure, les extraits audio ont secoué la scène politique en Tunisie. Encore une fois, des discussions fuitées créent le buzz et font rapidement le tour des réseaux. Les propos et données apportés par ces enregistrements auront sans doute un impact considérable sur la situation au sein du mouvement Ennahdha. L'image de Mondher Ounissi a été ébranlée et sa crédibilité considérablement affectée. Il aura du mal à convaincre les nahdhaouis de son habilité à diriger Ennahdha et à continuer à en être le président jusqu'à la tenue du congrès. Pire, pourra-t-il démentir ces accusations et prouver sa capacité à devenir le successeur de Rached Ghannouchi ?
On pourrait voir une exclusion petit-à-petit de Mondher Ounissi. Ce dernier pourrait être contraint à occuper un rôle de second plan après la tenue du congrès du mouvement Ennahdha. Ceci conduira, donc, à un mécontentement au sein de ceux soutenant M. Ounissi, voir même une autre scission au sein de ce parti et donc à une baisse de sa notoriété et de son poids politique. La question des enregistrements fuités pourrait représenter un tournant dans l'histoire du mouvement Ennahdha !
Alors que certains appelaient à l'ouverture d'une instruction visant à dissoudre Ennahdha, il semblerait qu'un simple enregistrement audio de quelques minutes puisse faire l'affaire. La question d'un rapprochement entre Mondher Ounissi et le pouvoir en place afin de permettre au président de la République de contrôler encore plus la situation risque de faire exploser le parti de l'intérieur. D'ailleurs, la journaliste Chahrazed Akecha a laissé entendre que le frère du président Naoufel Saïed était impliqué dans la tentative de renversement de Rached Ghannouchi. Elle a, dans une publication Facebook du 3 septembre 2023, indiqué que trois noms avaient été proposés au chef de l'Etat pour succéder à Rached Ghannouchi : Mondher Ounissi, Ajmi Lourimi et Mohamed Goumani. Elle a expliqué que Ajmi Lourimi avait refusé la chose et a rappelé que Mohamed Goumani était un ami de Naoufel Saïed. Elle a indiqué qu'il voulait créer un parti islamiste conservateur.
D'ailleurs, le lien de proximité entre Ennahdha et Kaïs Saïed a toujours été évoqué parallèlement à l'amitié liant Naoufel Saïed et certaines personnalités publiques à la tête d'Ennahdha. Le nom du frère du président avait été lié aux raisons ayant poussé Ennahdha à le soutenir indirectement et de façon non-officielle lors de la présidentielle de 2019. Des pages et des profils Facebook évoquent continuellement une coopération continue entre les deux parties. Naoufel Saïed tenterait de rallier les nahdhaouis et de les convaincre de participer aux élections dans le cadre d'un front conservateur.
Par ailleurs, on évoque un retour en force de Naoufel Saïed suite à la nomination d'Ahmed Hachani à la tête du gouvernement. Le nouveau chef du gouvernement serait un ancien camarade de classe et un ami du frère du président de la République. Naoufel Saïed serait, actuellement, le principal acteur politique du côté des pros-Saïed. On affirme qu'il a su imposer certaines décisions et nominations et pousser vers l'absorption d'Ennahdha dans le projet politique de Kaïs Saïed. Ainsi, et en adhérant à ce projet, Mondher Ounissi a réussi là où Kaïs Saïed avait échoué. Il a réussi, sans le savoir, à porter atteinte à l'image d'Ennahdha et à pousser le parti vers un plan permettant de le mettre à la botte du pouvoir en place, voire de causer petit à petit sa disparition.


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