Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 2 octobre 2023, au palais de Carthage, le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar. Les discussions ont porté sur la participation de la Tunisie aux travaux de l'Assemblée générale des Nations Unies et sur les réunions qui ont eu lieu en marge de celle-ci, ainsi que sur les résultats de la visite du ministre des Affaires étrangères à Moscou et Pretoria. Le chef de l'Etat s'est félicité de « l'écho positif de la Tunisie sur la scène internationale et dans de nombreuses capitales, tant au nord qu'au sud, en raison de ses nouvelles approches qui rompent avec ce qui prévalait par le passé ». Il a, également, souligné que le monde entier connaît de grands bouleversements et que la Tunisie, qui adhère aux principes du non-alignement, doit être à la hauteur de ces changements. « La Tunisie doit jouer un rôle actif, sa voix doit être entendue et ses positions doivent être fermes, pour créer une nouvelle histoire pour l'humanité ». Par ailleurs, la réunion a permis d'aborder les relations de la Tunisie avec l'Union européenne, notamment, la dernière proposition qu'elle a présentée pour soutenir le budget de notre pays et lutter contre la migration illégale. Le président de la République a souligné que « la Tunisie, qui accepte la coopération, n'accepte pas la charité ou l'aumône. Notre pays et notre peuple ne veulent pas de la pitié, mais exigent le respect ». Ainsi, Kaïs Saïed affirme que « la Tunisie rejette ce qui a été annoncé ces derniers jours par l'Union européenne, non pas en raison du montant en jeu, car toutes les richesses du monde ne valent pas une once de notre souveraineté, mais parce que cette proposition contrevient à l'accord signé à Tunis et à l'esprit qui a prévalu lors de la conférence de Rome en juillet dernier ». Le président de la République a également souligné que la Tunisie déploie tous les moyens à sa disposition pour démanteler les réseaux criminels qui trafiquent des êtres humains, et que « notre pays n'a jamais été la cause de la misère que vivent la plupart des peuples africains. La Tunisie a elle-même souffert du système mondial actuel, tout comme de nombreux autres pays, et ne veut pas être de nouveau victime d'un système mondial dépourvu de justice et de respect de la dignité humaine », conclut le communiqué présidentiel.