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Hausse des prix - Un Etat qui dit une chose et fait l'inverse
Publié dans Business News le 09 - 11 - 2023

Des spéculateurs qui gonflent les prix ? Une crise mondiale ? C'est ce que nous nous sommes posés comme question en constatant une soudaine augmentation des prix de certains produits faisant l'objet d'un monopole de l'Etat alors que rien n'a été publiquement annoncé.

À la grande surprise de tout le monde, le ministère du Commerce a décidé d'opérer des hausses des prix du riz et du thé. La chose a été révélée par une correspondance adressée par le ministère à l'Office du commerce. À l'exception de ce document fuité, rien n'a été fait pour annoncer la chose. Il n'y a eu ni déclaration médiatique ni communiqué de presse portant sur cette hausse.
En effet, en consultant la page Facebook (réseau social malheureusement utilisé par notre administration comme étant le seul outil de communication officiel), on n'y trouve que quelques photos mettant en avant la ministre du Commerce, Kalthoum Ben Rejeb et les saisies supposées incroyables de ses équipes. En consultant la rubrique « Presse et communication » sur le site web officiel du ministère, nous ne trouvons rien ! Absolument rien ! Aucun communiqué ni récent, ni ancien.
Afin de consulter les prix et d'avoir accès aux informations relatives aux récentes augmentations, il nous faut tomber sur les documents fuités et circulant sur les réseaux sociaux. Ceci est devenu le calvaire quotidien du Tunisien lambda. Alors que nous avions abandonné l'idée d'avoir un jour des explications quant aux décisions parachutées prises par nos ministres, nous devons dorénavant ne plus nous attendre à être même informés de celles-ci.
Une hausse des prix non annoncée ne sera interprétée par les consommateurs que d'une seule façon : les maudits spéculateurs ont encore une fois frappé… « Ces mystérieux individus, dont on ne cesse de parler, ont décidé d'augmenter les prix et de profiter de la situation actuelle du pays ! », se diront sûrement les Tunisiens. Cette conclusion pourrait être logique puisque la ministre du Commerce, Kalthoum Ben Rejeb, a décidé une hausse des prix du thé et du riz en catimini. Les citoyens n'ont pas été informés et le discours officiel n'a eu de cesse d'incriminer les monopoleurs et spéculateurs. D'ailleurs, la ministre a choisi de faire profil bas. On ne lui compte aucune déclaration médiatique ou interview depuis sa nomination à la date du 12 janvier 2023.
Kalthoum Ben Rejeb fêtera bientôt une année à la tête d'un département dont on ne sait rien ! On ne nous a pas fait de présentations ou de précisions quant à la stratégie du ministère. Y a-t-il eu une évaluation de la performance du ministère et de ses structures actuelles ? À-t-on besoin de restructurer l'administration ? Comment lutter contre la pénurie ? Le président de la République, Kaïs Saïed avait insisté sur la défaillance des circuits de distribution. Mais, la ministre ne s'est toujours pas prononcée à ce sujet. Le chef de l'Etat a, également, évoqué à maintes reprises la lutte contre la spéculation et pour le renforcement des opérations de contrôles, mais une mesure concrète n'a pas encore été annoncée. N'est-il pas temps de revoir la structure et le fonctionnement de l'Observatoire national de l'approvisionnement et des Prix ? Des questions, que des questions auxquelles nous ne trouvons pas de réponse.
Un autre point nous vient en tête suite à la découverte de cette augmentation soudaine des prix : et le pouvoir d'achat du Tunisien et la préservation du système des compensations dans tout ça ? Le projet de loi de finances pour l'année 2024 se veut être, selon le troisième paragraphe de la présentation, un texte préservant le rôle social de l'Etat et la justice et la paix sociales. On nous avait aussi fait l'éloge de ce texte en indiquant qu'il n'y aura pas de changements significatifs quant à l'enveloppe dédiée aux compensations. Le président de la République, en personne, avait insisté sur la chose. Or, garder le même budget et augmenter le prix de vente ne peuvent être interprété comme étant une forme de réduction des compensations. Le contribuable paiera plus alors que l'Etat paiera moins.
Actuellement, les nouveaux prix ont été fixés de la façon suivante :
- 8,689 dinars pour le kilo de thé vert pour l'achat par l'office avant l'application des taxes. Le prix de vente pour les commerçants de gros sera fixé à 10,91 dinars le kilo avec une marge de bénéfice de 0,42 dinar. La marge de bénéfice pour la vente en détail a été fixée à 1,09 dinar le kilo. Le prix de vente en détail est donc de douze dinars le kilo et de trois dinars pour le sachet de 250 grammes.
- 20,442 dinars le kilo de thé noir sri-lankais pour l'achat par l'office avant l'application de taxes. Le prix de vente pour les commerçants de gros sera fixé à 25,455 dinars le kilo avec une marge de bénéfice de 0,98 dinar. La marge de bénéfice pour la vente en détail a été fixée à 2,545 dinars le kilo. Le prix de vente en détail est donc de 28 dinars le kilo et de 4,2 dinars pour le sachet de 150 grammes.
- 2,556 dinars le kilo comme prix de vente par l'office du riz thaïlandais. Le prix de vente par les commerçants en gros a été fixé à 2,63 dinars le kilo et le prix de vente en détail à 2,8 dinars le kilo.
- 5,896 dinars le kilo comme prix de vente par l'office du riz basmati. Le prix de vente par les commerçants en gros a été fixé à 6,064 dinars le kilo et le prix de vente en détail à 6,5 dinars le kilo.
Pour conclure, le prix du thé sur le marché mondial continue de baisser. Rien ne justifierait une augmentation des prix. Pour ce qui est du prix du riz, le ministère aurait pu éviter de se mettre dans l'embarras et d'expliquer que la révision des prix résultait de la crise à l'échelle mondiale au niveau de ce produit. Un simple communiqué ou une brève déclaration de quelques secondes aurait apporté un semblant de justification.


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