Le président de la République, Kaïs Saïed a effectué, jeudi 11 janvier 2024, une visite à l'Office du Commerce de la Tunisie (OCT). Accueilli par le PDG, Haythem Zanned, le président de la République est revenu sur plusieurs opérations suspectes et défaillances. S'adressant à une responsable à l'OCT dont le visage a été flouté, le président de la République lui a montré un chèque en indiquant : « vous avez une idée sur ce chèque, il a été dissimulé pour ne pas conclure le marché du café en juin 2022. En juin 2022, il était question de trouver une partie pour financer l'achat du café. Avant de vous adresser à l'Amen Bank, vous vous êtes adressé à l'Afreximbank pour un financement de 70 millions de dollars. Cependant, certains cadres de l'office ont entravé cet accord, à l'instar de la secrétaire générale. Puis, vous vous êtes orientés vers l'Amen Bank, l'ATB et la BNA. Finalement, un accord a été conclu avec l'Amen Bank pour financer l'opération d'achat en contrepartie d'un dépôt de garantie d'un million de dinars », indique le chef de l'Etat, rappelant à la responsable les multiples transactions et les demandes effectuées auprès des banques. Il lui a indiqué qu'elle avait dissimulé le chèque réservé à l'achat du café et son absence par la suite, ce qui a poussé les responsables à l'office de forcer la porte de son bureau pour le récupérer. « La cargaison de café est arrivée au port en avril 2022, mais elle n'a pas pu être récupérée, pourtant les fonds sont là, mais ils étaient dissimulés ».
Par ailleurs, il a rappelé que les opérations de distributions effectuées par l'office sont suspectes et manquent de transparence. « Le but étant d'affamer le peuple. Tout cela ne peut continuer. Les responsables doivent servir l'Etat et ne peuvent être au service de parties connus », a indiqué Kaïs Saïed visiblement en colère. Le président de la République est revenu sur les pratiques de plusieurs responsables au sein de l'office, les accusant de corruption et d'allégeance aux lobbys visant à malmener le peuple et à l'affamer. Dans ce contexte, il a mis l'accent sur la nécessité d'assainir l'administration des fonctionnaires recrutés illégalement. Il a assuré que les responsables doivent rendre des comptes et être poursuivis pour leurs actes.