Le Parquet général près la Cour d'appel de Tunis a réfuté, lundi 25 mars 2024, les accusations de persécutions contre les avocats.
Le porte-parole de la Cour d'appel, Habib Torkhani, a indiqué, selon une dépêche de la Tap, que les poursuites engagées contre certains avocats n'avaient aucun lien avec leur profession, contrairement aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux à ce sujet.
Vendredi 22 mars, l'Ordre national des avocats a publié un communiqué notant que les avocats étaient de plus en plus ciblés dénonçant le manque de respect des procédures et le harcèlement visant les avocats dans le cadre de leur travail.
Réagissant à ce communiqué, Habib Torkhani a affirmé qu'il s'agissait plutôt de poursuites engagées sur la base d'actes qui tombent sous le coup de la loi ou de plaintes déposées à l'encontre de certains avocats.
Il a assuré que la Cour d'appel était en contact avec les différentes structures des avocats et coordonnait avec le ministère de tutelle afin de faciliter la tâche aux avocats et de surmonter les problèmes liés à l'exercice de leur métier dans le cadre de la loi.
Il convient de rappeler que le communiqué de l'Ordre des avocats intervenait dans la foulée de l'annonce de la comparution mercredi 27 mars 2024 de l'avocat Abdelaziz Essid, coordinateur du comité de défense des prisonniers politiques, devant la huitième chambre criminelle au Tribunal de première instance de Tunis.
L'Ordre national des avocats a, d'ailleurs, appelé la profession à se déplacer en masse pour soutenir et défendre Abdelaziz Essid, précisant que sa comparution fait suite à des actions entreprises dans le cadre de ses fonctions et constitue une ingérence dans le cœur des fonctions d'un avocat. Outre Me Essid, plusieurs autres avocats font l'objet de poursuites. On en citera, Islem Hamza et Dalila Ben Mbarek Msaddek, toutes les deux membres du comité de défense des prisonniers politiques.
