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Mohamed Abbou : le cours normal des rouages de l'Etat s'est arrêté !
Publié dans Business News le 19 - 04 - 2024

L'avocat et ancien ministre, Mohamed Abbou était présent sur le plateau de Midi Show, au micro d'Elyes Gharbi sur Mosaïque Fm, vendredi 19 avril 2024. Il s'était exprimé sur l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat et le refus de libération des détenus. Exprimant son indignation, il a affirmé que « le cours normal des rouages de l'Etat s'est arrêté » et que « aujourd'hui, dans l'Etat, il n'y a plus d'institutions, mais plutôt une personne qui gouverne seule ».

L'avocat a affirmé qu'il ne commentera pas aujourd'hui la dimension juridique de cette affaire qui n'est, selon lui, que « l'enveloppe extérieure de cette mascarade ». L'affaire est, selon Mohamed Abbou « purement politique ». « La seule différence c'est qu'ils n'ont pas emprisonné les prisonniers politiques derrière des grillages, mais dans une prison appartenant au ministère de la Justice », a-t-il commenté.
Il ajoute : « Il est inutile aujourd'hui de plaidoyer devant la justice. Quiconque sera aujourd'hui convoqué à se présenter devant la justice, dans une affaire politique, devra refuser de comparaitre. […] Nous pourrons plaidoyer sur Facebook et dans les médias, si toutefois nous continuons à en avoir le droit […] Il vaut mieux cela que de participer à cette mascarade ! Le juge qui n'a pas le pouvoir de prendre une décision sans être puni, ne peut pas être juge. Il faudra chercher un héros national qui serait prêt à s'affamer et à affamer sa famille pour vous éviter la prison. Ils sont rares. Inutile de chercher, nous pouvons désormais le dire : le cours normal des rouages de l'Etat s'est arrêté ! ».

Mohamed Abbou a rappelé le cas du député Sami Ben Abdelaali, déchu de son immunité parlementaire car accusé de falsification. L'avocat a noté que le président lui-même avait été accusé de falsification de parrainages, à trois reprises, dans le rapport de la cour des comptes, lorsqu'il était candidat à la présidentielle. « Je ne dis pas que c'est lui-même qui l'a fait, il pourrait s'agir de l'un de ses soutiens. Pourquoi s'accorder le bénéfice du doute, mais ne pas l'accorder aux autres ? ».

Evoquant la relation des citoyens avec les forces de l'ordre, il a affirmé : « En comparaison avec les années pré-révolution, beaucoup de choses ont positivement évolué, Kaïs Saïed est en train de détruire cette relation. Devons-nous devenir ennemis ? ».

L'avocat va même jusqu'à dire : « aujourd'hui, nous n'avons plus d'institutions, nous avons une personne qui gouverne seule […] le cours normal des rouages de l'Etat s'est arrêté, je serais hypocrite si je disais le contraire, je l'ai déjà dit à Kaïs Saïed pour moins que cela […] Celui qui ne l'admet pas aujourd'hui, ne doit pas essayer de jouer au héros après la chute de Kaïs Saïed ».
Mohamed Abbou a d'ailleurs affirmé : « nous ne savons pas quand est prévue cette chute, j'espère qu'elle se fera à travers des élections ». « Il faudrait trouver une solution pacifique à la Tunisie, il ne faut pas que les élections se tiennent dans un climat de peur ».

Mohamed Abbou a aussi commenté l'affaire du journaliste Mohamed Boughalleb, condamné à six mois de prison, affirmant que c'est une affaire politique. « Par respect pour ma profession d'avocat, j'ai visionné les deux vidéos dix fois [objet de l'affaire] et je me suis attardé sur ses déclarations et sur les expressions de son visage. Je n'ai vu aucune allusion », a-t-il dit, invitant les citoyens à faire la même chose avant de s'empresser de condamner.
M. Abbou a aussi dénoncé « le climat de médiocrité qui prévaut, caractérisé par une abondance d'informations et des citoyens qui ne savent plus en quoi croire ». Il a appelé les citoyens à éviter de commenter et de condamner les affaires et les personnes qu'ils ne connaissent pas.
L'ancien ministre a, d'ailleurs, ajouté que Mohamed Boughalleb avait tenu des propos similaires du temps où lui était ministre et que des mesures avaient été prises, à l'époque, afin de limiter les avantages des ministres. S'adressant au président Kaïs Saïed il a, d'ailleurs affirmé : « M. Kaïs arrêtez de protéger vos proches. J'ai porté plainte contre l'un d'entre eux, celui qui n'arrête pas de vous défendre sur les plateaux télévisés. Il est accusé de vol, preuves à l'appui. Il ne suffit pas d'évoquer Omar Ibn al-Khattab dans ses discours, il faut les appliquer dans la réalité ».


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