La députée Fatma Mseddi a indiqué qu'une réunion sécuritaire s'est tenue au niveau du gouvernorat de Sfax au sujet des migrants subsahariens. Elle a expliqué que les forces de l'ordre n'ont pas déporté les migrants présents à El Amra. « Elles ont procédé à la levée des tentes installées dans la zone de Sidi Hmed », a-t-elle ajouté. S'exprimant le 24 avril 2024 durant « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Fatma Mseddi a assuré que l'intervention des forces de l'ordre la veille 23 avril 22024 a uniquement ciblé le camp de réfugiés installé dans les champs de Sidi Hmed et non ceux de toute la délégation d'El Amra. Elle s'est interrogée sur la façon dont les migrants irréguliers s'introduisaient sur le territoire tunisien. « On n'a pas déporté les Africains… Il s'agit d'une tentative de libération des champs de Sidi Hmed… Ce n'est pas une solution… Il est inacceptable d'avoir, sur notre territoire, 20.000 étrangers ayant pris d'assaut nos terres et nos biens… Il s'agit des chiffres du Croissant rouge… Ils violentent le peuple… On a constaté des dégâts au niveau des biens… Il y a des cimetières dans les terres privées… Ceci signifie que même en cas de déportation, celui qui voudra labourer sa terre trouvera des cadavres… On souffre en silence… On vient nous parler d'intrus… Comment se sont-ils introduits chez nous ? », a-t-elle critiqué.
Fatma Mseddi a affirmé que la Tunisie était le seul pays à avoir supprimé le visa pour 44 pays d'Afrique. Cette décision a été prise, d'après elle, du temps de l'ancien président de la République, Moncef Marzouki. Elle a, aussi, expliqué que l'Union régionale tunisienne du travail à El Amra relevant de l'UGTT comptait organiser une manifestation en guise de protestation contre la situation au niveau de cette délégation. L'élue a expliqué qu'on cherchait à installer les 20.000 migrants dans l'un des biens de l'Etat. « La seule solution est leur déportation… Nous avons lancé une pétition nationale adressée au président de la République afin de collecter 10.000 signatures. Ceci lui montrera qu'il bénéficiera d'un soutien populaire en cas de déportation des migrants vers leurs pays… Tout le monde doit participer à cette opération… Deux organisations sont impliquées dans ce phénomène », a-t-elle dit. Fatma Mseddi a accusé le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) de manœuvrer dans le but de bloquer et de ralentir la déportation des migrants. Elle a affirmé que le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés n'avait pas à se prononcer au sujet des migrants irréguliers et que son domaine d'action se limitait aux réfugiés fuyant les zones de guerre. Quant à l'OIM, la députée a indiqué que cette organisation prétextait un manque de ressources dans le but de ralentir le retour volontaire des migrants.