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Assemblées BAD 2024 : pour que l'Afrique ne soit plus le continent laissé-pour-compte
Publié dans Business News le 10 - 06 - 2024

L'Afrique a été le continent laissé-pour-compte de ces dernières décennies. Le continent le moins polluant, qui est aussi un réservoir de ressources naturelles, n'a nullement profité des ressources financières et du développement. Pire, il est souvent soumis à des taux d'intérêt excessifs pour se financer, le poussant vers le surendettement. L'architecture financière mondiale, telle qu'elle existe aujourd'hui, ne répond pas aux attentes de l'Afrique. D'où la nécessité de la réformer pour financer la transformation du continent. Une thématique importante qui a été au centre des assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement pour 2024.

Les assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) se sont tenues du 27 au 31 mai 2024 au Kenyatta International Conference Center (KICC) de Nairobi, au Kenya. Plus de 8.300 participants ont pris part à ce grand-messe annuel (notamment plusieurs chefs d'Etat et chefs de gouvernement), et qui a été célébré sous le thème "La transformation de l'Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement et la réforme de l'architecture financière mondiale".

Etat des lieux
Malgré des taux de croissance parfois à deux chiffres, les pays africains souffrent de pauvreté, de manque d'infrastructure et de services essentiels (santé, éducation, …), tout en étant, en parallèle, surendettés.
La BAD estime que la dette extérieure totale de l'Afrique, qui s'établissait à 1.120 milliards de dollars américains en 2022, a atteint 1.152 milliards de dollars à la fin 2023. Les mauvaises notations de crédit et les dégradations fréquentes du crédit souverain en Afrique ont également contribué à rendre le système financier international inéquitable.
Avec des taux d'intérêt mondiaux à leur plus haut niveau depuis quarante ans et l'arrivée à maturité, cette année, de nombreux titres de dette obligataire émis par les pays africains, les défis ne manquent pas en 2024 : les pays africains paieront environ 74 milliards de dollars au titre du service de la dette, contre 17 milliards de dollars en 2010, soit près de cinq fois plus qu'il y a dix ans, et cela principalement en raison du resserrement des conditions financières mondiales.
En parallèle, les besoins en financement de l'Afrique sont de plus en plus importants. Ainsi, le coût de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) d'ici à 2030 en Afrique est estimé à environ 1.300 milliards de dollars par an, soit 42% du PIB de l'Afrique en 2023. Le déficit de financement des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) du continent pourrait atteindre 19.500 milliards de dollars d'ici à 2030.
En outre, et avant l'apparition de la pandémie du Covid-19, la banque estimait les besoins en infrastructures de l'Afrique à 130 à 170 milliards de dollars par an, soit un déficit de financement annuel de 68 à 108 milliards de dollars. Ce déficit s'est probablement creusé depuis lors en raison des besoins de financement supplémentaires causés par le Covid-19 et d'autres perturbations économiques. En ce qui concerne le financement de la lutte contre le changement climatique, la banque estime le déficit de financement de l'Afrique à environ 213,4 milliards de dollars en moyenne annuelle jusqu'en 2030.
Or, l'architecture financière mondiale actuelle ne répond pas aux attentes de l'Afrique et ne permettra pas de dégager de tels fonds. D'où la nécessité de réformer cette architecture pour faciliter la transformation structurelle et mobiliser les ressources indispensables.

La BAD, acteur incontournable du financement de l'Afrique
La BAD, en tant qu'institution financière africaine et qu'acteur incontournable du financement du continent, veut jouer un rôle de coordination et de leader d'opinion sur le double enjeu de la transformation structurelle et du financement du développement en Afrique. Plus que jamais, ses projets de transformation doivent être renforcés pour que leur impact sur le terrain soit plus marqué et qu'ils soutiennent les efforts déployés par les pays africains afin de transformer leurs économies de manière structurelle. Et à Nairobi, les pays membres de la Banque africaine de développement avaient été appelés à identifier différentes pistes pour réformer le système financier mondial.
Afin de faciliter cela, des événements de partage des connaissances ont été proposés pour permettre aux décideurs politiques de disposer d'un diagnostic et d'une boîte à outils stratégiques nécessaires pour déterminer les réformes nécessaires à l'accélération du processus de transformation structurelle de l'Afrique, lever les obstacles et tirer parti des opportunités existantes pour atteindre cet objectif. Une attention particulière a été aussi portée aux contraintes de financement.
Les leaders avaient été appelés à examiner les réformes proposées de l'architecture financière internationale et leurs impacts potentiels sur les efforts de transformation de l'Afrique ainsi qu'à évaluer de manière critique le rôle de transformation joué par la BAD depuis sa création, dans le but de formuler des recommandations pour améliorer et intensifier les actions.
Pour leur part, les dirigeants de la banque sont arrivés avec une nouvelle stratégie décennale pour la période 2024-2033. Cette stratégie, qui vise à saisir les opportunités pour créer un continent prospère, inclusif, résilient et intégré, devrait retenir l'attention de ses actionnaires, surtout qu'elle prône une accélération de la croissance verte et inclusive et fait la promotion d'économies prospères et résilientes sur le continent qui prend en compte les jeunes et les femmes.
D'ailleurs, et pour donner à l'établissement les moyens de ses ambitions, le conseil des gouverneurs du groupe de la BAD a approuvé une augmentation générale du capital exigible de 117 milliards de dollars (88,1 milliards d'unités de compte) pour permettre à l'institution de préserver sa capacité de prêt et de répondre aux exigences d'une agence de notation de crédit. Cette approbation porte le capital autorisé de la banque de 201 milliards de dollars (152 milliards d'UC) à 318 milliards de dollars (240 milliards d'UC).
Rappelons aussi que les quatre grandes agences de notation — Standard and Poor's, Moody's, Fitch et Japan Credit Rating — avaient réaffirmé la note AAA de la banque en 2023, soulignant sa très solide position en matière d'adéquation des fonds propres, sa gestion financière prudente, sa couverture de liquidité très élevée, ses excellents résultats en matière de financement, son statut de créancier privilégié et le très fort soutien de son actionnariat.

Pourquoi une réforme de l'architecture financière internationale ?
La réforme l'architecture financière internationale vise à rendre les pays plus agile et mieux adaptée à l'évolution du paysage économique mondial. Elle permettrait de combler efficacement le fossé financier entre les riches et les pauvres et de réaliser les ODD. Cela permettrait de faire passer le financement du développement de milliards à des milliers de milliards pour faire face à l'ampleur et à la nature des défis mondiaux actuels. Du point de vue de l'Afrique, la réforme de l'architecture financière mondiale rendra également le processus de règlement et de restructuration de la dette de l'Afrique plus fluide et plus anticipatif, tout en rendant les notations de crédit souverain plus objectives et non plus basées sur les risques perçus, et en aidant le continent à accélérer sa transformation structurelle et à progresser dans les chaînes de valeur mondiales.
Pour le président de la BAD, Akinwumi Ayodeji Adesina, « l'architecture financière mondiale devrait être plus réactive, inclusive, responsable et repensée pour soutenir le développement accéléré du monde, en particulier celui de l'Afrique ». Or, dans son fonctionnement actuel, elle entrave le développement de l'Afrique à plus d'un titre, avait-t-il dénoncé.
En effet, l'architecture financière mondiale offre des ressources insuffisantes pour permettre à l'Afrique de réaliser ses priorités en matière de croissance et de développement.
Elle n'offre pas un financement climatique à l'échelle nécessaire pour permettre à l'Afrique de s'adapter aux changements climatiques. En effet, l'Afrique, qui ne représente que 3% des émissions de carbone, souffre de manière disproportionnée des changements climatiques, avec des pertes annuelles de sept à quinze milliards de dollars, qui devraient atteindre quarante à cinquante milliards de dollars par an d'ici 2040. Pourtant, la BAD évalue le déficit de financement climatique de l'Afrique à 213 milliards de dollars par an jusqu'en 2030.
En outre, il est difficile de parvenir à une restructuration ordonnée de la dette, qui traîne en longueur et s'avère coûteuse, ce qui pose des risques pour les pays africains confrontés au surendettement.
L'architecture financière mondiale biaise, en plus, la répartition des ressources financières internationales d'urgence en faveur des pays les plus riches qui en ont le moins besoin. Par exemple, sur les 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux émis par le Fonds monétaire international, l'Afrique n'a reçu que 33 milliards de dollars, soit 4,5%.
Elle apporte des réponses budgétaires inégales aux pays en développement en cas de chocs mondiaux, comme l'a illustré la pandémie de Covid-19. Alors que le montant total des mesures budgétaires prises pour lutter contre la pandémie s'élevait à 17.000 milliards de dollars, soit 19% du PIB mondial, l'Afrique n'a reçu que 89 milliards de dollars, ce qui représente 0,5% de la valeur mondiale.

En Tunisie, la réforme de l'architecture financière mondiale faciliterait la mobilisation des ressources nécessaires à la transformation structurelle de l'économie. La réforme pourrait inclure l'adoption de garanties et d'instruments de partage des risques afin de mobiliser davantage de ressources privées pour l'écologisation de l'industrie, ainsi que la création et la modernisation des marchés financiers régionaux afin de favoriser le déploiement d'obligations vertes et l'accès au financement en monnaie locale pour les petites et moyennes entreprises. D'autres mesures que la Tunisie pourrait mettre en œuvre pour accélérer la transformation structurelle comprennent le rétablissement de la viabilité des finances publiques afin d'obtenir le soutien des partenaires de développement et d'améliorer la perception des risques par les investisseurs ; l'accélération de la mise à niveau de l'industrie; l'amélioration du climat des affaires ; le développement du capital humain; la facilitation de l'accès au financement et à la formalisation pour les micro, petites et moyennes entreprises ; et la numérisation et le renforcement de la résilience de son économie.

Deux priorités absolues et plusieurs atouts
La réforme de l'architecture financière est une nécessité pour l'Afrique mais qui pourra prendre un certain temps pour être effective. Conscient de cela, le président kenyan, William Ruto, a formulé à la BAD via son président Akinwumi Ayodeji Adesina deux objectifs réalisable en un an : la création d'une agence de notation africaine et la réévaluation des PIB des pays africains en prenant en considération leurs ressources.
M. Adesina a révélé que la BAD a convenu avec l'Union africaine de la création d'une agence de notation africaine indépendante et qui permettrait d'épargner aux pays africains 75 milliards de dollars de service de la dette grâce à une évaluation juste et appropriée des opérations sur le continent et cela en prenant en considération les différentes spécificités des économies africaines. Il ne s'agit en aucun cas de concurrence les autres agences de notation internationales, a-t-il soutenu.
En outre, et vu que L'architecture actuelle ne tient pas compte des capitaux et richesses de l'Afrique, un appel a été lancé pour la réévaluation du Produit intérieur brut (PIB) des pays de l'Afrique. Le Conseil des gouverneurs a recommandé, dans ce cadre, de revoir le mode de calcul du PIB des économies africaines en incluant les richesses naturelles du continent (forêts, minerais, etc.).
En outre, le président de la BAD a rappelé que l'Afrique dispose de plusieurs atouts qui pourraient être décisifs dans son développement.
Tout d'abord, le potentiel agricole de l'Afrique, avec 65% des terres arables non cultivées dans le monde et qui déterminera l'avenir de l'approvisionnement alimentaire mondial et rendra le continent compétitif au niveau mondial
L'Afrique sera aussi, selon lui, le moteur de l'agenda mondial en matière d'énergies renouvelables, en utilisant l'énergie solaire pour répondre aux besoins énergétiques futurs. Le continent doit aussi capitaliser sur capital humain, en particulier les jeunes, qui sont une force de proposition et d'innovation. Il doit aussi capitaliser sur le secteur privé, le soutenir et le booster, étant un moteur déterminant de croissance économique et surtout obliger les entreprises qui travaillent en Afrique à payer leurs impôts en Afrique. La BAD entend tripler les financements du secteur privé d'ici 2033 tout en renforçant sa capacité de financement grâce à des mécanismes innovants.
Outre la nécessité de développer une zone libre échange africaine industrielle, qui encouragera les échanges interafricains, loin des dictats des autres puissances.
Autre point focal, l'Afrique doit améliorer sa gouvernance ;
« L'Afrique doit améliorer sa gouvernance. Nous devons bien gérer nos ressources, savoir comment procéder pour minimiser le gaspillage des ressources… L'Afrique doit en arriver au point où elle considère la gouvernance comme un instrument important du développement économique. Nous devons tous mettre la main à la pâte — le gouvernement, le secteur privé et l'ensemble des citoyens », avait souligné Vincent Nmehielle, secrétaire général du groupe de la BAD.
Rappelons dans ce cadre que la BAD a cinq grandes priorités opérationnelles et font partie intégrante de la réalisation de ces objectifs :
* Eclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie : promouvoir l'accès universel à une énergie moderne et abordable.
* Nourrir l'Afrique : assurer la sécurité alimentaire grâce à la transformation de l'agriculture.
* Industrialiser l'Afrique : catalyser le secteur manufacturier en tant que moteur essentiel de la création d'emplois.
* Intégrer l'Afrique : favoriser l'intégration régionale et les chaînes de valeur pour une économie plus cohérente.
* Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique : améliorer le niveau de vie, en particulier celui des femmes et des jeunes.
Les principales priorités transversales comprennent la promotion de l'égalité des genres, l'investissement dans les jeunes, la lutte contre le changement climatique et l'investissement dans l'action climatique, le soutien aux Etats fragiles et la promotion de la bonne gouvernance et de la stabilité économique.

S'unir face à l'adversité
Plusieurs intervenants ont été clairs : rien ne sera possible tant qu'il n'y aura pas une volonté politique et que les pays africains ne parleront pas d'une seule voix. S'unir, permettra aux pays africains de mieux négocier et de revendiquer le changement de l'architecture financière internationale qui les pénalise et les bloque dans un cercle vicieux de surendettement.
« J'encourage la Banque africaine de développement à faire plus, mais elle ne pourra le faire sans le soutien financier et politique des Etats membres. Une Afrique unie et intégrée doit parler d'une seule voix », avait plaidé le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, lors de la cérémonie inaugurale, insistant sur la nécessité d'assurer la paix et la stabilité sur le continent, conditions sine qua non d'un développement partagé au service des populations africaines.
« Il y a quelque chose à retenir et qui fait débat depuis 1945 […] le financement du développement, tel qu'il a été structuré et déployé, ne favorise pas l'Afrique et le monde en développement, et il est donc nécessaire de le réformer », avait affirmé Vincent Nmehielle. « C'est le message central ».

Les assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) tenues à Nairobi ont été une occasion pour débattre de sujets importants pour l'Afrique. Changer l'architecture financière internationale est devenue une priorité pour le continent qui veut être traité équitablement et avoir les moyens de ses ambitions de développement et de croissance.

Envoyée spéciale à Nairobi Imen Nouira


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