Dans une récente intervention sur les ondes de la Radio nationale mercredi 6 novembre 2024, Farid Ben Jha, porte-parole des tribunaux de Monastir et de Mahdia, est revenu sur les récentes inculpations de plusieurs influenceurs tunisiens. Ces derniers sont poursuivis pour des actes qui, selon les autorités, transgressent les bonnes mœurs et incitent à des comportements inappropriés, particulièrement auprès des jeunes. M. Ben Jha a détaillé les chefs d'accusation et les sanctions potentielles, soulignant le caractère dissuasif de ces décisions judiciaires. Selon Farid Ben Jha, les accusations retenues contre ces influenceurs comprennent plusieurs infractions, parmi lesquelles l'atteinte aux bonnes mœurs. Les influenceurs sont accusés d'adopter un comportement contraire aux normes de moralité acceptées par la société tunisienne. L'exhibition publique de l'obscénité : certains de leurs contenus sont considérés comme choquants et vulgaires, diffusés volontairement en public. Harcèlement d'autrui de manière indécente : des actions ou des propos sont perçus comme portant atteinte à la décence et au respect d'autrui. Incitation des jeunes mineurs : les influenceurs auraient adopté un discours qui incite les mineurs à des comportements jugés inadéquats. M. Ben Jha a indiqué que la justice a choisi d'imposer des sanctions maximales pour chaque infraction, estimant que l'objectif principal est la dissuasion et la réforme. En cas de condamnation, si la peine n'excède pas un an de prison, les juges pourraient opter pour des peines alternatives. Cela inclut la suspension de l'exécution ou des amendes, conformément aux articles 54 et 55 du Code pénal, qui permettent également d'appliquer la peine la plus sévère si cela est jugé nécessaire. Farid Ben Jha a également précisé que certains individus font l'objet de mandats de recherche et de mandats d'arrêt. Les autorités cherchent ainsi à élargir l'enquête pour identifier toutes les personnes impliquées et garantir que les responsables de ce type de contenu soient dûment poursuivis. Cette déclaration marque une position ferme de la justice tunisienne vis-à-vis de l'usage des réseaux sociaux et de l'influence exercée sur les jeunes. Alors que le débat autour de la liberté d'expression et des limites de l'acceptable dans les contenus en ligne reste vif, cette vague d'inculpations rappelle la volonté des autorités de contrôler et de réguler l'espace numérique en fonction des valeurs morales et des principes de décence.