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De la mèche blonde au crâne rasé, un parallèle idéologique angoissant
Publié dans Business News le 30 - 11 - 2024

Entre l'éclat d'une mèche blonde et la netteté d'un crâne rasé, les divergences stylistiques s'effacent devant des convictions politiques étonnamment similaires. Ce contraste frappant nous rappelle le rôle significatif que l'excès verbal a joué dans l'arène politique, évoquant des figures historiques telles que Mussolini, où l'apparence et l'idéologie se sont entrelacées.
La récente réélection de Donald Trump aux Etats-Unis a ravivé le discours de nombreux politiciens à travers le monde, qui exploitent la peur, les menaces et les insultes pour régner sans partage.
Bien que ces figures soient d'horizons différents, leur art de la manipulation du discours s'harmonise autour d'un point commun : la maîtrise de l'excès verbal. Dans une ère de post-vérité, Trump a su tirer parti de cette dynamique depuis son ascension en 2016, adoptant une approche fondée sur l'exagération et l'insulte, sans jamais reculer ni reconnaître ses erreurs.
Ce phénomène n'est malheureusement pas tout à fait nouveau et ceux qui veulent bien revisiter l'histoire verront que le monde a traversé des périodes sombres de son histoire lorsque de pareils personnages ont pris le pouvoir.
Les conséquences de cette dynamique sont préoccupantes. L'érosion du débat constructif fracture la société, rendant la compréhension mutuelle difficile. Les citoyens, au lieu de dialoguer et de se décider sur des projets, se retrouvent piégés dans des logiques de confrontation, où la victoire sur l'adversaire prime sur la recherche de solutions. L'essor des populismes est l'illustration flagrante de l'efficacité de ces méthodes.
Cependant, réduire son succès à son discours ne saurait suffire. Une analyse superficielle des manipulations de Trump nous détourne de sa vision politique. Xénophobie, racisme, néolibéralisme, guerres commerciales, destructions des systèmes éducatifs, sanitaires, restrictions des libertés fondamentales, que des projets destructeurs. Les lacunes de ses approches, loin de le freiner, sont des éléments qu'il exploite habilement, prouvant que mentir et diffamer n'ont jamais entaché la popularité des autocrates.
L'anthropologue Carole McGranahan souligne que pour atteindre ses objectifs Trump commence ses discours en réécrivant, à sa façon, l'histoire, brouillant ainsi les repères.
Aveuglés, les partisans de Trump ne réalisent pas ou ne veulent pas admettre que la manipulation des faits, l'insulte chez lui sont une méthode pour masquer l'inconsistance de ses projets.
Il est angoissant de constater que réseaux sociaux aidant, la politique contemporaine semble se réduire à des vidéos de trois minutes ou des messages de 140 mots, et que les discours oscillent entre spectacle et provocation, au détriment du nécessaire et véritable débat démocratique. Lire un article de 600 mots devient un effort insurmontable pour beaucoup.
Ce phénomène ne se limite pas aux Etats-Unis ; il s'étend à tous les continents où des dirigeants populistes exploitent ces stratégies controversées pour accroître leur influence.
La question se pose alors : comment, alors que sa politique est fondée sur des généralités, des demi-vérités, sur le ressentiment a-t-il pu séduire plus de 75 millions d'électeurs ? Certains répondront : N'est-ce pas la seule façon de faire de la politique ?
Pourtant, ce n'est pas totalement vrai, car il s'agit d'une rupture inquiétante dans l'espace public démocratique. Construire l'avenir ne peut jamais se faire sur ces méthodes. La capacité des citoyens à critiquer, à remettre en question les orientations, à débattre pacifiquement sont essentielles dans une société, en revanche l'adhésion à une figure dans une loyauté aveugle est un avilissement de la citoyenneté.
Faut-il ici rappeler qu'empêcher le débat politique contradictoire de se dérouler est une forme de mépris de la démocratie et des citoyens. Une dérive qui finit toujours par générer de la violence, des faillites et des guerres.
Face à cette dérive, l'appel à un retour aux valeurs démocratiques fondamentales devient impératif. Une éducation au débat, à la pensée critique et à la réconciliation des différences est essentielle. Les citoyens doivent apprendre à questionner, écouter et comprendre des perspectives opposées sans céder à la tentation de la discorde.
Il est crucial de redéfinir la politique comme un espace de dialogue constructif plutôt que comme un ring de boxe. La démocratie doit renouer avec ses fondements, où vérité, nuance et empathie occupent une place centrale dans les échanges. Pour y parvenir, les acteurs politiques doivent, tout en étant conscients de l'impact de leur discours, s'engager dans une quête authentique du bien commun et non d'une carrière politique.


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