Le secrétaire général d'Al Watad unifié, Mongi Rahoui, est intervenu mardi 17 décembre 2024 sur les ondes d'Express FM afin de revenir sur le processus de la révolution, les enjeux de la période post-révolution ainsi que sur le processus du 25-Juillet. Dès le départ et dès le premier gouvernement, la contre-révolution a commencé, a déclaré l'invité de Myriam Belkadhi. « Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) a été recyclé au sein de Nidaa Tounes, et d'autres éclats se sont répartis dans différents partis politiques », a poursuivi Mongi Rahoui. Il a expliqué que les forces politiques dominantes, comme Ennahdha et Nidaa Tounes, étaient en compétition pour prouver qui serait le plus loyal dans ses services à cette classe sociale dominatrice. M. Rahoui a ajouté : « Dans ce contexte, la Tunisie était sous la tutelle de forces étrangères comme le FMI et d'autres Etats qui considéraient que la Tunisie n'était qu'une colonie ». L'invité de Midi Express a affirmé que l'ARP était témoin de lois adoptées au profit de cette classe sociale qui a imposé l'économie de rente. Au sein de Nidaa Tounes, il existait une compétition acharnée pour rendre service à cette classe. M. Rahoui a précisé : « La compétition portait même sur qui serait le plus impliqué avec les forces étrangères ». Mongi Rahoui a expliqué que nous sommes arrivés à un point où le Fonds monétaire international (FMI) était présenté comme la seule issue. La vente des établissements publics est apparue comme la seule solution, tandis que les réformes touchant les caisses de compensation et les relations économiques exclusives avec l'Europe étaient imposées. Il a ajouté : « Tout cela s'inscrivait dans le cadre de la dominance de cette classe sociale dont je parle ». Selon lui, la Tunisie n'était pas souveraine dans ses choix politiques et économiques. M. Rahoui a déclaré également : « Depuis l'indépendance en 1956, la porte a été ouverte à la domination de plusieurs forces étrangères ». Aujourd'hui, il a souligné que le processus révolutionnaire est en marée haute. Le secrétaire général a affirmé : « Le 25-Juillet est une introduction à l'appel des revendications du processus révolutionnaire ». Les mécanismes d'embauche, qui transformaient les employés en esclaves, commencent à être démantelés. L'arrêt de la coopération avec le FMI est également une mesure importante. Il a expliqué : « Les Frères musulmans étaient impliqués dans un scénario international pour contrôler la Tunisie et anéantir le processus révolutionnaire ». M. Rahoui a ajouté que le processus du 25-Juillet a permis de mettre un terme à tout cela, mais que cette réussite demeure circonstancielle. Le vrai succès, selon lui, ne pourra être atteint qu'en améliorant les conditions de vie des Tunisiens. Mongi Rahoui a déclaré : « Quand on constate dans la Loi de finances 2025 que les intérêts des prêts payés par la Tunisie aux banques sont plus importants que le budget d'investissement de tout un peuple, on comprend que ces intérêts profitent à une minorité, au détriment de la situation de toute une nation ». Il a souligné que l'aspect social dans cette Loi de finances n'est pas neutre. Il a précisé que les avantages fiscaux et leurs montants dépassent les budgets de plusieurs ministères. Le secrétaire général d'Al Watad unifié a déclaré : « Nous sommes des opposants à tout pouvoir politique qui n'est pas en accord avec les espoirs du peuple », avant d'ajouter : « Nous refusons cette Loi de finances et ce gouvernement qui se range toujours du côté de l'ancien régime ». M. Rahoui a critiqué les dispositions de cette loi, qui n'apportent rien aux PME et aux sociétés communautaires, en leur accordant des budgets insignifiants. Il a annoncé : « La Loi de finances est pleine de contradictions, d'arnaques et de titres qui n'ont aucune valeur ajoutée sur le plan social ». Il a précisé qu'il n'y a aucune réforme sociale concrète. Il a affirmé qu'il n'existe aucune orientation pour diversifier les ressources de l'Etat, en dehors de l'impôt. Les réformes pour les retraités, la voiture populaire ou encore les revenus des personnes physiques étaient possibles, mais le gouvernement a choisi de protéger les intérêts économiques d'une classe sociale spécifique. Il a conclu en affirmant : « Nous sommes des opposants au sein du processus du 25-Juillet ».