Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, a une nouvelle fois exprimé ses inquiétudes concernant la récente réforme de la législation sur les chèques et son impact sur l'économie tunisienne. « Je l'ai dit et je le redis : la nouvelle loi sur les chèques sera une catastrophe, anéantissant les maigres acquis de croissance économique réalisés en Tunisie depuis la révolution, principalement grâce à la consommation des ménages. Toutes les familles tunisiennes utilisent les chèques pour faciliter les paiements échelonnés, car le pouvoir d'achat des citoyens est si faible qu'ils ne peuvent pas régler les montants en une seule fois. Le commerce sera le premier secteur touché ; or, si le commerce s'arrête, tous les autres secteurs s'effondreront, notamment ceux dépendant du marché local, c'est-à-dire de la consommation. Sans consommation, l'économie tunisienne deviendra encore plus fragile et ne pourra pas résister, car elle sera davantage dépendante de facteurs externes liés aux exportations, qui, eux, ne sont pas garantis », a-t-il déclaré dans une publication sur Facebook datée du mardi 24 décembre 2024. Pour rappel, la loi N°41-2024, promulguée le 2 août 2024, modifie et complète certaines dispositions du Code de commerce en introduisant une nouvelle réglementation des chèques. Une partie des mesures a pris effet immédiatement, tandis que les autres entreront en vigueur six mois après la promulgation, soit très prochainement.