Mehdi Issa, coordinateur au bureau Afrique du Nord du programme marin du WWF, a expliqué, mardi 7 janvier 2025, que le grand requin blanc est une espèce présente dans les eaux tunisiennes, où il profite des températures chaudes pour se reproduire. S'exprimant sur Express FM, il a précisé que d'autres espèces de grands animaux marins sont également observées en Méditerranée et au large des côtes tunisiennes, à l'instar de la baleine et du cachalot. « Le grand requin blanc ne constitue pas une menace pour les plages ni pour les baigneurs. Il est généralement observé dans les eaux profondes. Si des incidents ont eu lieu dans d'autres pays, le contexte tunisien est complètement différent. Il faut savoir que le requin se nourrit principalement de mammifères marins, comme les dauphins. Il joue un rôle essentiel dans l'équilibre naturel de la faune maritime. Sa présence est même bénéfique pour les pêcheurs : en cas de disparition, la population de dauphins pourrait augmenter considérablement, ce qui menacerait et perturberait l'activité de pêche. Tout déséquilibre dans la chaîne alimentaire a des répercussions négatives sur notre vie », a-t-il déclaré. L'expert a également rappelé que ces espèces ont toujours été présentes dans les eaux tunisiennes, leur population étant même plus importante par le passé. Toutefois, le grand requin blanc est aujourd'hui menacé d'extinction, avec une baisse de sa population de 79 %. Celle du requin-marteau a chuté de 89 %, et celle du requin-tigre de 65 %. « Nous sommes en train de causer un déséquilibre qui menace directement l'activité de pêche », a-t-il averti. Mehdi Issa a souligné l'importance de sensibiliser le public, notamment via les médias et les réseaux sociaux, pour alerter sur les dangers liés à la surpêche de cette espèce. Une vidéo montrant un grand requin blanc au large des côtes tunisiennes a récemment été massivement partagée sur les réseaux sociaux, suscitant l'effroi parmi les Tunisiens. De nombreux internautes ont exprimé leur inquiétude, craignant des attaques de requins sur les plages. Mehdi Issa a cependant écarté ces craintes, appelant les citoyens à ne pas céder à la panique. Il a insisté sur l'importance de préserver ces espèces, indispensables à l'équilibre de l'écosystème marin.
