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Entre dérapage et rétropédalage, Hasna Jiballah peine à bien présenter les entreprises communautaires
Publié dans Business News le 19 - 02 - 2025

Désormais, grâce aux incontournables déclarations des ministres et hauts cadres de l'exécutif, la politique n'est plus ennuyeuse ! C'est ce que nous a prouvé la secrétaire d'Etat chargée des entreprises communautaires, Hasna Jiballah, avec une récente déclaration aussi inattendue que déroutante.
Pour la majorité des experts économiques et des dirigeants normalement constitués, il est préférable d'éviter d'associer l'étiquette de paradis fiscal à un pays ou d'affirmer qu'un type d'entreprise garantit une évasion fiscale. "Paradis fiscal" rime souvent avec manque de transparence, blanchiment d'argent et crime organisé. C'est précisément pour cette raison que les Etats cherchent à éviter cette réputation.
Les paradis fiscaux sont généralement ciblés par des sanctions économiques en raison de leur perte de crédibilité sur la scène internationale. C'est pourquoi les dirigeants de ces pays évitent d'aborder ouvertement le sujet. Mais cela n'a visiblement pas empêché Hasna Jiballah d'affirmer, lors d'une conférence tenue le 18 février 2025 : « Plusieurs experts économiques qualifient les entreprises communautaires de paradis fiscaux en raison des avantages fiscaux qu'elles garantissent et de la possibilité d'accéder à un financement via onze institutions financières. »
Problème : à ce jour, l'identité de ces experts reste inconnue, tout comme les raisons ayant poussé la secrétaire d'Etat à discréditer le projet qu'elle est censée défendre, et ce, de manière aussi surprenante. D'ailleurs, les internautes n'ont pas manqué de souligner l'absurdité de ses propos. En réalité, la responsable ne savait vraisemblablement pas ce que signifie "paradis fiscal" et pensait que c'était quelque chose de positif.



Face aux critiques, la secrétaire d'Etat a tenté de rectifier le tir à travers une publication Facebook mise en ligne le soir même. Elle a d'abord écrit : « Des avantages fiscaux afin de créer un climat d'investissement encourageant la création d'entreprises communautaires et non un paradis fiscal, puisque celles-ci ont des obligations fiscales qu'elles doivent honorer. » Ce premier texte, publié à 22h08, a été immédiatement modifié une première fois pour corriger une faute d'orthographe, puis une seconde fois à 22h10 pour y ajouter le mot "aussi" dans la phrase évoquant les obligations fiscales.
Mais son indécision ne s'est pas arrêtée là. Une troisième modification a été apportée le lendemain à 11h05, donnant enfin un texte définitif censé clarifier ses intentions : « Des avantages fiscaux afin de créer un climat d'investissement encourageant la création d'entreprises communautaires et non un paradis fiscal, puisque celles-ci ont aussi des obligations fiscales qu'elles doivent honorer et qu'elles sont également tenues de verser une contribution communautaire de 20 %. »

Nous voilà donc, presque, certains que la secrétaire d'Etat a changé d'avis et que, soudainement, les entreprises communautaires ne sont plus des paradis fiscaux. Cependant, une nouvelle modification du texte n'est pas à exclure, car Mme Jiballah ne précise toujours pas l'origine exacte de cette contribution de 20 %. Elle fait vraisemblablement référence aux 20 % des bénéfices nets réalisés annuellement par une entreprise communautaire et destinés aux activités sociales, culturelles et environnementales, conformément aux dispositions de l'article 55 du décret régissant ce type de société.


Par ailleurs, durant cette même conférence, Hasna Jiballah a affirmé que 147 entreprises communautaires avaient obtenu leur matricule fiscal, dont 42 ayant bénéficié d'un financement total de plus de treize millions de dinars. Une déclaration pour le moins étrange, puisque, selon le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Ridha Chaoued, qui s'exprimait le 7 février 2025 sur Jawhara FM, ces mêmes 42 entreprises auraient en réalité bénéficié d'un financement global de douze millions de dinars. Un écart de plus d'un million de dinars qui soulève une question : la secrétaire d'Etat se serait-elle, là aussi, emmêlé les pinceaux dans les chiffres ?


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