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Affaire de complot : les détenus réclament un procès public
Publié dans Business News le 27 - 02 - 2025

La coordination des familles des détenus politiques a organisé une conférence de presse, jeudi 27 février 2025, au siège du parti Al Joumhouri, au sujet du procès relatif à l'affaire dite de complot contre la sûreté de l'Etat, qui se tiendra le 4 mars 2025.

Le secrétaire général par intérim du parti Al Joumhouri, Abdelatif Hermassi, a réclamé la transparence du procès impliquant plusieurs figures politiques et a appelé à sa diffusion publique afin que les Tunisiens puissent accéder à la vérité. Il a également dénoncé ce qu'il considère comme une mainmise du pouvoir exécutif sur le système judiciaire, appelant à une véritable indépendance de la justice.
Dans ce contexte, plusieurs détenus concernés par l'affaire, notamment Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi, ont adressé des lettres à l'opinion publique pour exprimer leur position et dénoncer les conditions de leur détention ainsi que le caractère politique de leur inculpation.

La lettre de Jaouhar Ben Mbarek a été relayée par son père, le militant de gauche Ezzeddine Hazgui. Dans son message, il a affirmé qu'il allait comparaître pour la première fois depuis 2023 devant une instance judiciaire afin de plaider son innocence. Toutefois, il estime que la justice elle-même est déjà convaincue de cette innocence. Il a dénoncé les atteintes aux droits et libertés orchestrées par les autorités et critiqué le climat judiciaire entourant cette affaire. Il est également revenu sur la fuite du juge d'instruction en charge du dossier, expliquant qu'il ne l'avait rencontré qu'une seule fois et qu'il semblait sur le point de s'effondrer avant d'émettre les mandats de dépôt. Selon lui, ce magistrat aurait quitté le pays, fuyant ses responsabilités et sa conscience. Jaouhar Ben Mbarek a réitéré son appel à un procès public, insistant sur le droit des familles et des citoyens à y assister.

De son côté, Abdelaziz Chebbi, fils d'Issam Chebbi, a transmis la lettre de son père, secrétaire général du parti Al Joumhouri, détenu dans cette affaire. Dans son message, Issam Chebbi a comparé son emprisonnement à une tentative de cacher la vérité, affirmant cependant que cela ne pouvait étouffer son attachement à la liberté. Il a dénoncé une situation qu'il qualifie de surréaliste, précisant qu'il comparaîtra le 4 mars pour répondre à des accusations de complot contre la sûreté de l'Etat. Il a également remis en question la crédibilité des plaintes à l'origine de cette affaire, expliquant qu'elles auraient été déposées par des individus eux-mêmes impliqués dans des affaires de falsification et de déclarations mensongères devant la justice. Selon lui, la censure des noms des plaignants viserait à éviter un choc de l'opinion publique face à ces révélations.

Monia Ben Brahim, épouse de l'homme politique et ancien dirigeant du parti Ennahdha Abdelhamid Jelassi, a, pour sa part, dénoncé le processus judiciaire en cours, rappelant que la personne à l'origine de cette affaire est actuellement incarcérée pour des faits de corruption. Elle a également alerté sur l'état de santé de son mari, souffrant d'un cancer, et exprimé ses inquiétudes quant aux risques qu'il encourt en détention. Elle a souligné que M. Jelassi a déjà passé plus de 7 000 jours en prison pour des raisons politiques et exigé que le procès soit public et retransmis à la télévision pour garantir une transparence totale.

Les lettres des détenus Khayam Turki et Ghazi Chaouachi ont également été relayées, respectivement par Ezzeddine Hazgui et Abdelaziz Chebbi. Ghazi Chaouachi a dénoncé ce qu'il qualifie de procès "organisé" par les autorités et a réitéré son engagement en faveur des droits, des libertés et de la démocratie. Il a fustigé les abus judiciaires dont il se dit victime et a exigé que les audiences soient ouvertes au public. De son côté, Khayam Turki a critiqué l'ensemble du processus judiciaire le visant, le qualifiant d'infondé. Il a affirmé que son engagement politique au sein de l'opposition relevait d'un droit fondamental, découlant de son attachement à la démocratie et aux libertés. Il a estimé que le 4 mars, l'opinion publique découvrira que cette affaire n'a aucun fondement légal et ne comporte ni crime ni infraction aux lois en vigueur.
Enfin, Monia Ben Brahim a transmis la lettre de Ridha Belhaj, qui a dénoncé à son tour les atteintes aux droits et libertés et affirmé que le procès du 4 mars ne sera qu'un exemple de plus des "procès autoritaires" ayant visé des journalistes, des avocats et des acteurs politiques en Tunisie.

À travers ces témoignages, les détenus et leurs proches dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques et réclament la transparence du procès afin que l'opinion publique puisse juger par elle-même de la légitimité des accusations portées contre eux.


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