Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce samedi 8 mars 2025 le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar. Selon un communiqué publié ce jour-là, la rencontre a été consacrée à la révision des dispositions du code du travail concernant la sous-traitance et les contrats à durée déterminée. Il est important de souligner que le président a, à plusieurs reprises, exprimé sa volonté de mettre fin au contrat de sous-traitance.
« Nous sommes dans une course contre la montre... La volonté reste la même afin de répondre aux attentes des citoyens et de réduire les délais... Nous continuons à travailler pour rompre avec le passé par des approches profondes et différentes de celles auxquelles nous étions habitués... Parmi les sujets que nous devons aborder selon cette approche, figure la révision de certaines dispositions du code du travail... En 1996, une révision a eu lieu pour introduire des dispositions ayant conduit à la situation actuelle, qui ne peut plus continuer... Le devoir national nous oblige à opter pour cette approche différente de celles utilisées dans d'autres textes... L'élaboration de ce projet a eu lieu nuit et jour pour reformuler certaines dispositions afin de mettre définitivement fin au terme « sous-traitance »... Comme certaines espèces animales, ces termes doivent disparaître de notre législation... Le terme « sous-traitance » est une forme d'esclavage légalisé... Il faut également plafonner les contrats à durée déterminée... Beaucoup oublient, ou font semblant d'oublier, que le travail est un droit acquis pour chaque citoyen... L'Etat doit, conformément à l'article 46 de la Constitution, prendre les mesures nécessaires pour garantir ce droit... Des mesures garantissant ce droit sur la base de la compétence et de l'équité, dans des conditions décentes et en contrepartie d'une rémunération convenable... La stabilité sociale est l'introduction naturelle de la stabilité en général... Pas de stabilité sans justice et équité... Le projet de révision ne cible pas les chefs d'entreprise... Le travailleur a droit à un salaire juste et à la stabilité... Celui qui œuvrera pour nuire aux droits des travailleurs ou leur porter atteinte, comme ce fut le cas en 2024, assumera sa pleine responsabilité... Chaque partie doit assumer sa responsabilité... La révolution législative pour laquelle nous œuvrons ne peut avoir lieu par des rafistolages ou par des textes apparents comme étant une solution, mais dont le fond a l'effet inverse... Nous voulons créer une nouvelle histoire avec de nouveaux concepts, dans l'esprit de la Constitution et des revendications du peuple... Chaque minute sans réalisation est une minute perdue... Il faut travailler rapidement afin de déposer le projet de loi auprès de l'Assemblée des représentants du peuple », a-t-il déclaré lors de cette réunion.