À la suite de l'arrestation de l'avocat Ahmed Souab et de l'ouverture d'une enquête judiciaire à son encontre, fondée sur la loi relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent, le Code des télécommunications ainsi que le décret-loi 54, Al Watad unifié a exprimé sa profonde inquiétude face à ce qu'il qualifie de « grave dérive autoritaire ». Son secrétaire général, Mongi Rahoui, a qualifié la situation d'Ahmed Souab de « totalement inacceptable » et a ajouté, dans un post publié mercredi 23 avril 2025 sur les réseaux sociaux, que son parti allait « faire ce qui doit être fait », sans en dire davantage.
Dans un communiqué publié hier, Al Watad unifié avait estimé que les poursuites engagées contre Me Ahmed Souab, sa mise en garde à vue et son traitement au regard de la législation antiterroriste relèvent d'une décision « injuste, arbitraire et contraire aux principes fondamentaux du droit ». Le parti a réitéré par ailleurs sa position en faveur d'une révision en profondeur du décret-loi 54, dont l'application menace, selon lui, les libertés individuelles et collectives. Il appelle à une adaptation urgente de ce texte afin de le rendre pleinement compatible avec les droits fondamentaux. Enfin, il a insisté sur l'urgence d'instaurer le Conseil supérieur de la magistrature ainsi que la Cour constitutionnelle, deux institutions essentielles pour garantir une justice indépendante, équitable et conforme à l'esprit démocratique.