Anouar Harathi, membre du bureau exécutif de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), est intervenu mercredi 7 mai 2025 sur les ondes de Jawhara FM pour dresser un état des lieux du secteur agricole, suite aux récentes intempéries, et faire le point sur les préparatifs de l'Aïd El Kebir ainsi que l'évolution des prix sur les marchés. Abordant la situation de l'élevage, Anouar Harathi s'est montré optimiste quant à l'approvisionnement du marché en moutons à l'approche de l'Aïd. « Le cheptel destiné à l'Aïd dépasse cette année le million de têtes, contre environ 900.000 l'an dernier », a-t-il affirmé. Il a également souligné une baisse notable des prix : « Les prix des moutons ont déjà enregistré une baisse significative de 300 à 400 dinars depuis la fin du mois de ramadan ». Selon lui, « les prix varient actuellement entre 800 et 1200 dinars, selon la taille et la qualité de l'animal. Une famille tunisienne pourra trouver un mouton convenable à 800 dinars. C'est un signe positif pour le pouvoir d'achat ». S'agissant des intempéries récentes, notamment les épisodes de grêle qui ont frappé le centre-ouest du pays — à Kasserine, Kairouan et dans le nord de Sidi Bouzid —, Harathi a tenu à minimiser les inquiétudes. « C'est une période habituelle de changements climatiques. Les pluies et les chutes de grêle sont typiques de la fin du printemps et du début de l'automne », a-t-il expliqué. Il a reconnu que certains dégâts ont été signalés sur les cultures, notamment sur les pommiers à Kasserine et sur certaines cultures maraîchères comme les pommes de terre, pastèques et piments. Toutefois, il précise qu'ils sont « localisés et variables d'un secteur à l'autre ». « Ce n'est pas une catastrophe généralisée », a-t-il rassuré, tout en exprimant l'espoir que les pluies bénéficieront aux cultures céréalières et permettront de garantir une bonne saison agricole.