Le chef de cabinet du ministère de l'Economie et de la Planification, Lotfi Fradi, est revenu, mercredi 21 mai 2025, sur la préparation du plan de développement 2026-2030. M. Fradi a expliqué, au micro de Habib Jegham dans l'émission Youm Saïd sur la Radio nationale, que « depuis les années soixante, le pays utilise le plan de développement comme un outil de gestion des affaires de développement ». Il a précisé que « les opérations de planification se sont poursuivies depuis cette époque, n'ayant été interrompues que durant la période transitoire post-révolution, avant de reprendre récemment ».
Le responsable a affirmé que « le plan de développement est un mécanisme global, qui englobe tous les domaines et associe toutes les catégories et parties prenantes ». Il a ajouté que « le nouveau cadre institutionnel et politique a créé le Conseil national des régions et des districts, ainsi que les conseils locaux, régionaux et de districts, en leur confiant essentiellement la mise en place des plans de développement et le suivi de leur réalisation ». Il a rappelé que le président de la République a adopté une nouvelle configuration des districts, intégrant des gouvernorats du littoral et de l'ouest du pays, dans une nouvelle orientation stratégique.
Le chef de cabinet a indiqué que les planificateurs s'attacheront à diagnostiquer les systèmes de production et les spécificités régionales, susceptibles de favoriser un développement équilibré et global. Il a assuré que, dans ce cadre, il a été décidé de commencer l'élaboration du plan de développement à partir des districts. Il a noté que cinq réunions, présidées par le ministre de l'Economie, ont déjà eu lieu pour discuter globalement des besoins liés à l'opération de planification. Lotfi Fradi a rappelé que « les textes d'application ont confié la mission de planification à une méthodologie ascendante, allant du local au régional, puis au district, pour finir au niveau national (via les conseils locaux, régionaux et de districts), en mobilisant toutes les structures nationales et ministères pour les accompagner ». « Cet accompagnement sera supervisé par le ministère de l'Economie avec le concours du ministère de l'Intérieur. Il consistera principalement à fournir à ces conseils toutes les études, recherches, stratégies et statistiques disponibles, tout en organisant des cycles de formation spécifiques dans les domaines de la planification, des politiques et des stratégies. Une assistance technique sera également apportée si nécessaire », a-t-il précisé.
Il a également indiqué que « le slogan choisi pour ce plan stratégique est celui du chef de l'Etat : Construction et édification ». Ce plan vise à définir une vision nationale à moyen terme : « Que voulons-nous faire ? Quels sont nos objectifs stratégiques ? Quelles sont nos priorités ? Quels sont les programmes et projets en cours ? Le citoyen sera au cœur de cette stratégie, notamment à travers les conseils locaux et régionaux ».
Concrètement, la préparation du plan stratégique débutera au niveau des conseils locaux. Leurs travaux seront ensuite transmis aux conseils régionaux, puis aux conseils des districts. Les conseils locaux disposeront de deux mois pour finaliser leurs travaux, les conseils régionaux de trois mois et les conseils des districts de quatre mois. Il a affirmé que toutes les ressources disponibles de l'Etat seront mobilisées pour appuyer la mise en œuvre du plan de développement 2026-2030 et atteindre les résultats escomptés, en rendant le processus plus efficace. Il a toutefois précisé que des priorités seront définies et hiérarchisées aux niveaux local et régional, en fonction des spécificités de chaque région. Il a souligné que le processus de planification repose sur l'exploitation du potentiel et des avantages comparatifs de chaque région, ainsi que sur le renforcement et la diversification de la base économique afin de créer des emplois. Le chef de cabinet a enfin saisi l'occasion pour appeler le secteur privé à s'engager davantage dans ce processus, à jouer un rôle actif et à investir dans les régions.