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Israël tire sur des diplomates étrangers à Jénine... Les réactions internationales ne se font pas attendre
Publié dans Tunisie Numérique le 21 - 05 - 2025

Les tirs de soldats israéliens sur un groupe de diplomates à Jénine, en Cisjordanie occupée, ont suscité une large condamnation internationale, notamment de la part de l'Italie, de l'Espagne, de la Belgique, de la France, de l'Union européenne et d'autres pays. Ces parties ont dénoncé la « menace » contre les diplomates et ont appelé Israël à clarifier les circonstances de l'incident.
Italie
Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a convoqué mercredi l'ambassadeur israélien au sujet de l'incident impliquant des diplomates à Jénine, qualifiant les tirs d'avertissement de menaces "inacceptables".
« Nous exigeons une clarification immédiate du gouvernement israélien sur ce qui s'est passé », a écrit Tayani dans un message sur X. « Les menaces contre les diplomates sont inacceptables. »
Tajani a ajouté qu'il avait contacté le vice-consul italien Alessandro Totino, qui « va bien », expliquant que ce dernier « faisait partie des diplomates qui ont été attaqués par balles près du camp de réfugiés de Jénine ».
France
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a écrit sur Twitter : « Une visite à Jénine, à laquelle participait l'un de nos diplomates, a été la cible de tirs de soldats israéliens. C'est inacceptable. L'ambassadeur israélien sera convoqué pour des éclaircissements. »
Le ministre a poursuivi : « Nous affirmons notre plein soutien à nos employés sur place et à leur travail exceptionnel dans ces circonstances difficiles. »
Espagne
Suivant l'exemple de l'Italie et de la France, le ministre espagnol des Affaires étrangères a annoncé que Madrid avait l'intention de convoquer le chargé d'affaires israélien, en l'absence d'un ambassadeur en exercice en Espagne, pour protester contre les tirs de l'armée israélienne lors d'une visite de diplomates étrangers en Cisjordanie occupée.
"Suite aux tirs inacceptables de l'armée israélienne lors d'une visite de diplomates d'Espagne, de l'Union européenne et d'autres pays, nous allons convoquer le chargé d'affaires israélien à Madrid et exiger des éclaircissements et des comptes", a écrit José Manuel Albares sur Twitter.
Union européenne
De son côté, la Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaya Kallas, a appelé Israël à enquêter sur l'incident, déclarant : « J'ai été informée de l'incident au cours duquel les forces israéliennes ont tiré des coups de semonce, mais à balles réelles, sur un groupe de diplomates alors qu'ils approchaient du camp de réfugiés lors d'une visite organisée par l'Autorité palestinienne. »
« Nous appelons certainement Israël à enquêter sur cet incident et à demander des comptes aux responsables », a déclaré Kallas aux journalistes. « Toute menace contre la vie des diplomates est inacceptable. »
Kallas a souligné qu'Israël est obligé de « garantir la sécurité de tous les diplomates étrangers » en vertu d'un accord international.
Portugal
Le ministre portugais des Affaires étrangères a annoncé mercredi que son pays avait convoqué l'ambassadeur israélien pour protester contre les tirs de l'armée israélienne lors d'une visite de diplomates étrangers en Cisjordanie occupée.
"Suite à cet incident, qui défie le droit international, l'ambassadeur d'Israël au Portugal a été convoqué", a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant qu'il "condamne fermement" la fusillade. Il a confirmé que le Portugal faisait partie du groupe de diplomates étrangers.
Jordanie
Dans un communiqué publié mercredi, le ministère jordanien des Affaires étrangères a fermement condamné les tirs de l'armée israélienne contre des diplomates, dont l'ambassadeur du royaume à Ramallah, en Cisjordanie, soulignant qu'il s'agissait d'un « crime qui viole toutes les normes diplomatiques ».
Le porte-parole du ministère, Sufian al-Qudah, a souligné que l'incident constituait « une violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire, et un crime qui contrevient à toutes les normes diplomatiques ».
Egypte
Le Caire a également condamné « dans les termes les plus forts » l'incident qui a visé plusieurs chefs de missions diplomatiques de différents pays à Jénine, dont l'ambassadeur d'Egypte.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué : « La République arabe d'Egypte souligne son rejet absolu de cet incident, qui est contraire à toutes les normes diplomatiques, et appelle la partie israélienne à fournir les éclaircissements nécessaires concernant les circonstances de cet incident. »
Turquie
De son côté, la Turquie a appelé à une enquête rapide après que des tirs israéliens ont visé des diplomates en Cisjordanie occupée.
"Cette attaque doit faire l'objet d'une enquête rapide et ses auteurs doivent être tenus responsables", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué, notant qu'"un employé du consulat général de Turquie à Jérusalem" faisait partie de la délégation diplomatique.
Allemagne
Le ministère allemand des Affaires étrangères a également « fermement » condamné les tirs de l'armée israélienne sur des diplomates, dont un Allemand.
"Le gouvernement israélien doit immédiatement révéler les circonstances et respecter l'immunité des diplomates", a déclaré le ministère dans un communiqué. « Le ministre des Affaires étrangères Johan Wadephul transmettra également cette information à son homologue israélien. »
Irlande
Le ministère irlandais des Affaires étrangères a également condamné « dans les termes les plus forts » les tirs de sommation effectués par des soldats israéliens contre un groupe de diplomates en Cisjordanie occupée, dont deux ressortissants irlandais.
Le ministre des Affaires étrangères, Simon Harris, a déclaré : « Je suis choqué par les informations selon lesquelles l'armée israélienne a ouvert le feu aujourd'hui (mercredi) près d'un groupe de diplomates en visite à Jénine, dont deux diplomates irlandais basés à Ramallah. (…) C'est totalement inacceptable et je le condamne dans les termes les plus forts. »
Belgique
De son côté, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévost, a exigé des "clarifications convaincantes" d'Israël après des tirs de sommation effectués par des soldats israéliens, qui ont visé selon lui "une vingtaine de diplomates" en Cisjordanie occupée, dont un Belge.
« Le diplomate belge va heureusement bien », a déclaré Prevot via la plateforme X, soulignant que « ces diplomates étaient en visite officielle à Jénine, coordonnée avec l'armée israélienne, dans un convoi de 20 véhicules clairement identifiables ».
Hollande
Les Pays-Bas ont également condamné les tirs israéliens lors d'une visite de diplomates en Cisjordanie occupée, exigeant des "clarifications" de la part des autorités israéliennes.
« Nous condamnons la fusillade et avons demandé des éclaircissements aux autorités israéliennes et envisageons d'autres mesures », a écrit le ministre des Affaires étrangères Caspar Feldkamp sur Twitter, expliquant qu'un diplomate néerlandais faisait partie de la délégation prise pour cible.
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