L'inflation a atteint un taux de 5,4% en mai 2025, contre 5,6% en avril 2025, 5,9% en mars, 5,7% en février et 6% en janvier 2025, 6,2% en décembre 2024, 6,7% en octobre 2024 et 7% en juillet 2024, selon les dernières statistiques publiées par l'Institut national de la statistique (INS). Mais concrètement, les hausses de prix de certains produits alimentaires demeurent conséquentes. Ainsi, l'inflation des produits alimentaires a atteint 6,7 % en mai, contre 7,3% en avril, 7,8% en mars et 7% en février 2025. Selon l'Institut, le groupe « Produits manufacturés » et le groupe « Produits alimentaires frais » sont ceux qui ont le plus contribué à l'inflation globale, avec des contributions respectives de 2% et 2,2%.
Ainsi, en un an, trois denrées ont enregistré une inflation supérieure à 15%. Il s'agit des légumes frais, dont les prix ont augmenté de 25,3%, suivis des fruits frais (+22,8%) et de la viande ovine (+19,8%). Les fruits secs et le poisson frais complètent ce top 5 des hausses supérieures à 10%, avec des augmentations de 10,8%. Les prix de des chocolats et autres confiseries ont également augmenté plus vite que le taux d'inflation global, avec une hausse 7,1%. Par ailleurs, les prix ont augmenté de 5,3% pour les dérivés des céréales, de 5% pour la viande bovine, de 4,6% pour les sels et condiments, 3,2% pour les eaux minérales, 1,3% pour la volaille, 0,7% pour le café et 0,6% pour les légumineuses. Les prix du lait et le fromage n'ont pas évolué alors que ceux des huiles alimentaires et des œufs sont en nette baisse (-22,2%), tout comme ceux (-5,1%).
Sur un mois, l'inflation de plusieurs produits alimentaires a ralenti. Ainsi, les prix des œufs frais ont diminué de 6,8%, ceux de la volaille de 1,7%, du lait et fromage de 1,6%, des huiles alimentaires de 0,7%, des légumes frais de 0,5%, des poissons frais de 0,3%, des légumineuses de 0,2% et des fruits secs de 0,1%. En revanche, les prix de la viande ovine ont augmenté de 4,6%, tandis que ceux des fruits frais ont progressé de 3,3%.
Au total, les prix de six familles de produits ont augmenté plus vite que l'inflation enregistrée en mai 2025, et cinq ont affiché une hausse à deux chiffres. En général, il est recommandé que l'inflation ne dépasse pas 3% dans un pays, seuil qui stimule l'économie tout en préservant le pouvoir d'achat. Or, la Tunisie reste bien au-dessus de ce niveau, ce qui explique les difficultés rencontrées par les Tunisiens et la baisse flagrante de leur pouvoir d'achat ces dernières années. Bonne nouvelle toutefois : l'inflation est, depuis quelques mois, engagée dans une tendance baissière.