La Chine supprime les droits de douane sur les exportations tunisiennes    Balance commerciale par pays : liste des déficits et des excédents à fin mai 2025    Composition du nouveau comité directeur de l'AHK Tunisie    Samsung QLED et Quantum Dot : Quand la science des couleurs redéfinit le confort visuel    Vers l'imposition d'un certificat de sécurité routière aux professionnels    En photos : la caravane Al Soumoud immobilisée en Libye à l'entrée de Syrte    Trump met en garde l'Iran contre des attaques « plus brutales »    Hand-Espérance ST : L'entraineur Bacem Sobki prolonge d'une saison supplémentaire    Festival International du Cirque et des Arts de la Rue: la magie opère sur l'Avenue Habib Bourguiba    Menace à la bombe : un vol Air India contraint d'atterrir en urgence à Phuket    La Tunisie inaugure le 1e service d'oncologie oculaire dans le secteur public en Afrique à l'Institut Hédi Raies    Hella Ben Youssef - Quand l'histoire bégaie, les forces progressistes doivent être au rendez-vous    L'Iran dénonce une agression "criminelle" d'Israël et promet une riposte    Itissalia : une dissolution, 1800 recrutements et un parfum de scandale    Coupe du monde des clubs 2025 : où et comment suivre tous les matchs, dont ceux du PSG    Ennahdha appelle à une évaluation critique de son parcours    Météo en Tunisie : températures entre 29 et 40 degrés    Frappes israéliennes en Iran : la communauté internationale appelle à la désescalade    Abdelkebir : la caravane Al Soumoud ne peut que se conformer à la décision des autorités    La Jordanie ferme temporairement son espace aérien face aux tensions régionales    Tourisme en essor : près de 10 000 croisiéristes à La Goulette    Kaïs Saïed : la Loi de finances est la concrétisation budgétaire des choix du peuple    Attaques israéliennes en Iran : fermeture des espaces aériens et perturbations des vols dans la région    Abdallah Laabidi : la frappe israélienne sur l'Iran est la première étincelle de la guerre !    Les jeunes médecins maintiennent la pression : boycott réussi et appel à la mobilisation    Finances publiques : s'attarder sur 2025 avant d'envisager 2026    L'industrie cinématographique tunisienne au cœur d'un projet de réforme législative    Jeunes médecins dentistes: Un démarrage difficile dans la vie active    Après une disparition inquiétante, Ghassen Tounsi retrouvé sain et sauf    Nafti en visite à la 'Maison de Tunisie' à Nice : Renforcer les liens avec la diaspora    Le Festival International des Arts du Cirque et des Arts de la Rue arpente 10 régions de Tunisie du 12 au 29 juin 2025    Festival d'Avignon 2025 : la Tunisie à l'honneur avec une création chorégraphique engagée sur Laaroussa de Sejnane    Quand la zokra fusionne avec la clarinette, à Sfax et Kerkennah    Nourhene Hermi domine le saut en longueur et brille sur 400 m à Sarcelles    Interdiction de la sous-traitance : entre difficultés d'application et risque de licenciements massifs    Météo en Tunisie : ciel clair, températures stationnaires    Gaza : Israël ordonne d'arrêter le convoi maghrébin    Arrivée de la délégation de l'Espérance Sportive de Tunis (EST) au Michigan    SNCFT-échec des négociations: la grève des trains maintenue aujourd'hui et demain    Cheb Mami programmé au Festival de Hammamet : une annonce qui fait polémique    Ali Abidi, grande figure du cinéma tunisien, s'éteint à 75 ans    Jalila Ben Mustapha, une vie militante pour la femme, les pauvres et la Tunisie    Atteintes au Ribat de Monastir : l'association de sauvegarde de la ville dénonce l'inaction des autorités    Les Métiers de l'artisanat tunisien à l'honneur à travers une série de 4 timbres émis par la Poste Tunisienne    Cristiano Ronaldo met fin aux rumeurs : ''Je reste à Al-Nassr''    Carlos Alcaraz, roi de Roland-Garros : un sacre héroïque face à Sinner    Ons Jabeur vise un retour en force à Berlin après sa déception à Roland-Garros    Coco Gauff remporte Roland-Garros    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Code du travail : face aux licenciements, Hafedh Laamouri appelle les entreprises à ne pas paniquer
Publié dans Business News le 12 - 06 - 2025

L'universitaire et ancien ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Hafedh Laamouri, est revenu, jeudi 12 juin 2025, sur l'amendement du Code du travail, en appelant les entreprises à ne pas céder à la panique ni recourir au licenciement de leurs effectifs.

M. Laamouri a affirmé, au micro de Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express FM, que lorsqu'on lit la nouvelle loi, on peut la trouver parfaite. Mais, lorsqu'on l'applique, on en découvre les limites, notamment à travers des cas non prévus, auxquels il faudra trouver des solutions pratiques.
À titre d'exemple, il a indiqué que dans toutes les compagnies d'assurances, les employés sont souvent liés par un contrat qui n'est pas un contrat de travail. Ces compagnies forment des personnes pendant un ou deux ans afin qu'elles ouvrent ensuite leur propre agence. Ces dernières ne perçoivent donc pas de salaire, mais un pourcentage sur le chiffre d'affaires réalisé.
Il a également évoqué les dispositifs d'alternance entre études et travail, où certaines entreprises accueillent de jeunes diplômés en licence qui poursuivent leurs études tout en travaillant. Ces sociétés prennent en charge les frais de formation et versent une indemnité mensuelle aux intéressés.

Autre cas évoqué : certains types d'intérim, comme les compagnies d'assurances qui sous-traitent le traitement des feuilles de soins. De même, les banques n'intègrent pas, dans leur convention collective, de catégorie spécifique pour les agents de sécurité ou de propreté.
L'universitaire a expliqué que les projets à durée déterminée ou les activités saisonnières (touristiques ou agricoles) ne sont pas concernés par la nouvelle loi. Ce qui est interdit, c'est la sous-traitance de main-d'œuvre, devenue illégale depuis le 28 mai dernier, date de l'entrée en vigueur de la loi. Selon lui, les entreprises qui pratiquaient la sous-traitance de main-d'œuvre peuvent se reconvertir vers une sous-traitance de services, ce qui reste autorisé par la loi.
Il a précisé que le contrat de joueur professionnel est un contrat spécifique régi par le ministère des Sports et les fédérations concernées, et qu'il est donc soumis à des textes particuliers. Il en va de même pour les contrats des employés étrangers, qui ne relèvent pas de la nouvelle loi. Il a également mentionné l'inquiétude au sein des établissements scolaires et universitaires privés, qui recourent à des vacataires qu'ils ne peuvent pas embaucher à temps plein.
Il a ajouté que les employés absents peuvent être remplacés par d'autres agents pendant toute la durée de leur absence. Mais, a-t-il admis, la problématique réside dans le fait de savoir par qui les remplacer, les sociétés d'intérim étant désormais interdites.
Pour lui, ce sont des problématiques auxquelles il est possible d'apporter des solutions.

Hafedh Laamouri a reconnu avoir constaté un vent de panique dans de nombreuses entreprises, quant à la compréhension et à l'application de la loi, ce qui s'est soldé par une vague de licenciements.
Il a rappelé que toutes les parties prenantes ont été consultées et que les articles de la loi ont été rédigés de manière suffisamment large pour intégrer les cas spécifiques, auxquels des solutions peuvent être apportées.
Il a précisé que les dispositions relatives aux contrats à temps plein ne s'appliquent pas aux contrats à temps partiel. Ainsi, une femme de ménage travaillant deux heures dans une société peut aussi travailler pour d'autres employeurs. Chaque société doit la déclarer à la sécurité sociale pour la durée effective de son travail.
Il a reconnu que la nouvelle loi cherche à concilier la protection des droits des employés avec celle des entreprises, mais qu'elle penche davantage en faveur des premiers. Il a également admis que la loi est plus stricte et réduit la marge de manœuvre dont disposaient auparavant les entreprises, tout en engendrant un coût financier supplémentaire.
Concernant les entreprises qui sont en train de licencier leurs employés, l'universitaire a estimé que cela reflète une méconnaissance de la loi, car il existe, selon lui, une solution pour chaque situation.
Il pense que le nouveau Code du travail représente une opportunité de revoir les conventions sectorielles à sa lumière, d'une manière qui ne contredise pas ses dispositions, tout en tenant compte des spécificités de chaque secteur.

M. Laamouri a démenti les rumeurs selon lesquelles des textes d'application de la loi auraient déjà été publiés. Il a toutefois indiqué que le ministre des Affaires sociales pourrait publier une circulaire d'application, fournissant des directives générales aux inspecteurs du travail, notamment pour les cas spécifiques.
Selon lui, la mise en œuvre de la loi prendra du temps, tant pour l'adaptation des entreprises que pour clarifier les frontières entre la sous-traitance de main-d'œuvre — désormais interdite — et la sous-traitance de services, qui reste légale. Cette loi ne doit, selon lui, en aucun cas constituer un obstacle à l'externalisation de certains services, comme la comptabilité ou les services informatiques.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.