L'avocat Naoufel Bouden, membre du collectif de défense d'Abir Moussi, est revenu, vendredi 13 juin 2025, sur la condamnation de la présidente du Parti destourien libre (PDL) à deux ans de prison. Il a dénoncé une détention qu'il considère comme illégale et a annoncé l'intention de faire appel. Dans une vidéo publiée sur son profil Facebook, Me Bouden a affirmé s'être rendu à la prison civile de Belli, où Abir Moussi lui a confirmé avoir été informée, par l'administration pénitentiaire, du jugement rendu la veille par la chambre criminelle n°44 du tribunal de première instance de Tunis. Cette dernière l'a condamnée à deux ans de prison, à la suite d'une plainte déposée par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Me Bouden, condirme que l'audience s'est tenue en l'absence de la défense sur décision prise à la demande même d'Abir Moussi. Un avocat commis d'office, Me Amir Hezami, s'est présenté devant la cour mais s'est désisté, estimant que la situation juridique de la prévenue était floue, notamment en ce qui concerne son statut de détention. Abir Moussi considère, en vertu de l'article 107 du Code de procédure pénale, être en état de liberté conditionnelle, et a demandé à la cour de le reconnaître officiellement, a ajouté son avocat. Me Bouden a également précisé que la peine de deux ans de prison ne fait pas l'objet d'une exécution immédiate. En conséquence, le mandat de dépôt ayant conduit à sa détention préventive est, selon lui, caduc, aucune décision de la chambre d'accusation ne prévoyant son maintien en détention. Par ailleurs, l'exécution du jugement étant suspendue par l'appel interjeté, Abir Moussi devrait, toujours selon sa défense, être libérée dans les jours à venir.
Pour rappel, la présidente du PDL a été condamnée, jeudi 12 juin 2025, à deux ans de prison. Elle avait refusé de répondre aux accusations lors de l'audience, ce qui a conduit à sa condamnation en l'absence de toute défense active. Ses avocats dénoncent une procédure irrégulière et rappellent qu'elle aurait dû être remise en liberté depuis le 26 mai 2025.