La Société immobilière et de participations « Simpar » a tenu son assemblée générale ordinaire pour l'exercice 2024, vendredi 20 juin 2025, sous la présidence d'Ahmed Ben Moulehem, président du conseil d'administration, et de Sofiène Chaouachi, directeur général. Les performances de la société 2024 a été une année compliquée pour la Simpar. Ses dettes bancaires ont augmenté de 49,63 %, atteignant 55,1 millions de dinars fin 2024 contre 36,82 millions fin 2023. Cette hausse s'explique par le lancement de plusieurs projets d'envergure : la résidence Agate (Jardins de Carthage), Galaxy 2 (route de Raoued) et Green Valley 2 (en partenariat avec la société El Medina à Chotrana). Les charges financières ont grimpé de 24,13 %, atteignant 5,02 millions de dinars fin 2024 contre 4,04 millions un an plus tôt. Les produits d'exploitation ont chuté de 64,97 %, passant de 11,91 à 4,17 millions de dinars. Les charges d'exploitation ont également baissé de 71,67 %, passant de 9,22 à 2,61 millions de dinars. Les stocks poursuivent leur tendance haussière, atteignant 76,66 millions de dinars en 2024 contre 56,26 millions en 2023 (+36,28 %). La société dispose d'un stock foncier diversifié, témoignant de sa stratégie de développement territorial visant à maintenir un positionnement équilibré sur plusieurs zones à fort potentiel. Malgré la forte baisse du chiffre d'affaires et la phase d'investissement en cours, le résultat d'exploitation reste positif : 1,56 million de dinars fin 2024 contre 2,69 millions en 2023. Le résultat net, en revanche, affiche un déficit de 3,48 millions en 2024 contre 1,4 million en 2023.
Les performances du groupe Le groupe Simpar a clôturé l'exercice 2024 avec un résultat net déficitaire de 7,7 millions de dinars, contre 5,51 millions en 2023. Cette baisse s'explique par le recul du chiffre d'affaires (de 43,51 à 17,1 millions de dinars) et par l'augmentation des charges financières nettes (de 14,69 à 16,9 millions de dinars).
Une recapitalisation nécessaire En réponse à une interrogation sur la restructuration de la société, Ahmed Ben Moulehem a expliqué que cette restructuration est freinée par l'article 75 de la loi n°2016-48 du 11 juillet 2016 relative aux banques et établissements financiers, qui limite à 20 % la participation d'une banque dans une entreprise non financière. La BNA Bank, actionnaire de référence, cherche actuellement un compromis avec les autorités de tutelle — ministère des Finances, ministère de l'Economie et de la Planification, Banque centrale de Tunisie (BCT) — pour permettre la restructuration dans les plus brefs délais. Un rendez-vous est prévu à cet effet avec le ministère des Finances d'ici fin juin. Et d'insister : le groupe immobilier est stratégique pour la banque, qui n'entend pas brader ce patrimoine. Interrogé par Business News, le président du conseil d'administration a rappelé que le poids des charges financières sur la société et le groupe est très lourd. Il a souligné que l'absence de recapitalisation, combinée à un fort endettement, avait fortement pesé sur les résultats. Il a affirmé que la BNA considère le groupe immobilier comme une filiale stratégique, ce qui rend indispensable l'aboutissement des négociations pour alléger la dette et procéder à une recapitalisation via le programme de restructuration en cours d'étude.
Perspectives Concernant les perspectives, Sofiène Chaouachi a indiqué que la société mène actuellement deux projets majeurs : Agate et Galaxy 2, avec des chiffres d'affaires prévus de 36 et 35 millions de dinars respectivement. D'autres projets sont prévus : fin 2025, dans les Jardins de El Menzah, puis en 2026 dans les Jardins de Carthage. Il a précisé que la société doit impérativement lancer deux projets par an pour générer un chiffre d'affaires suffisant pour couvrir ses coûts, ses charges financières et assurer sa rentabilité. Le DG affirme que la société a « changé de vitesse » et que 2025 sera l'année du décollage. Les promesses de vente pour la résidence Agate s'élèvent à environ sept millions de dinars (livraison prévue fin T3 2025), et celles pour Galaxy 2 à environ cinq millions de dinars (livraison prévue T4 2025). M. Chaouachi a refusé d'annoncer des prévisions chiffrées, invoquant des difficultés liées au secteur et à l'accès au financement. Il reste néanmoins optimiste quant aux perspectives de clôturer l'année sur de bons résultats.
La Simpar traverse une période difficile, mais reste appuyée sur des fondamentaux solides, comme l'a rappelé Sofiène Chaouachi. Elle bénéficie du soutien actif de la BNA Bank, son principal actionnaire.