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Karim Arfa : le travail bénévole se heurte à des lois obsolètes !
Publié dans Business News le 27 - 06 - 2025

L'activiste Karim Arfa était l'invité, vendredi 27 juin 2025, de la matinale de Jawhara FM. Il a affirmé être heureux de présenter une initiative qui, bien qu'individuelle et volontaire, précède de loin le concept même d'« initiative citoyenne » tel qu'on l'entend aujourd'hui. Ce qu'il fait, dit-il, va bien au-delà du simple engagement : il s'agit d'une action profondément humaine. Son projet repose sur un constat alarmant : des enfants, dans certaines zones rurales, n'arrivent pas à rejoindre leur école à cause de routes coupées ou de crues saisonnières. Face à cela, il a pris les devants.
Dernier exemple de son action, à Nefza, dans le gouvernorat de Béja, il a construit un pont long de 40 mètres. Avant sa mise en place, les habitants vivaient un véritable calvaire, bloqués par une rivière infranchissable, surtout en hiver. Il rappelle que les habitants avaient adressé plusieurs appels aux autorités, allant même jusqu'à barrer la route pour se faire entendre. Rien n'y a fait, et c'est finalement à travers une action bénévole qu'une solution a été trouvée.
Karim Arfa décrit comment ce pont a changé la donne. Les enfants peuvent désormais rejoindre l'école sans risquer leur vie. « Le directeur d'une école m'a appelé pour me dire que le taux d'absentéisme avait chuté grâce au pont. C'est ce genre de retour qui me pousse à continuer », explique-t-il. D'autres structures ont vu le jour, souvent montées en quelques jours avec des moyens dérisoires.
Il raconte qu'il travaille avec des matériaux récupérés, notamment de la ferraille. Le travail est entièrement bénévole : lui, les ingénieurs, le bureau d'études, tous offrent leur temps et leurs efforts. Il souligne toutefois que l'accès à la matière première reste compliqué. La ferraille publique ne peut pas être utilisée librement, car elle est soumise à une réglementation rigide. « Il faut des autorisations, des correspondances entre ministères, et cela finit par bloquer tout », regrette l'activiste.
À Ben Arous, par exemple, il est intervenu pour sécuriser une école dont le mur d'enceinte menaçait de s'effondrer. Ce mur, jugé dangereux depuis 2019, avait déjà causé des accidents. Avec quelques citoyens, il a réussi à le démolir puis à le reconstruire, en moins d'un mois. Il a tout financé personnellement. « Je suis avec l'école publique. Mon fils y est scolarisé. Ce que je fais, je le fais avec le cœur », confie-t-il.

Karim Arfa insiste sur l'importance de l'implication citoyenne. Il invite tout un chacun à donner ne serait-ce qu'une heure de son temps. « Même sans argent, on peut aider. Une heure de travail, un geste, une brique. Ensemble, on peut bâtir énormément. »
Malgré cela, les soutiens restent timides. Il déplore que très peu d'entreprises ou de particuliers contribuent. « Certains pensent que c'est le travail de l'Etat. Mais l'école est l'affaire de tous. Si on attend uniquement l'Etat, rien n'avance. »
Il rappelle que plusieurs écoles rurales n'ont même pas de murs de protection. Grâce à la ferraille recyclée, il pense pouvoir construire des clôtures rapidement et à moindre coût. Toutefois, la législation freine encore une fois l'élan : pour utiliser la ferraille publique, il faut qu'elle soit légalement cédée ou vendue, ce qui implique de longues démarches auprès de plusieurs ministères. « Le vrai blocage, ce sont ces lois anciennes et rigides. Elles empêchent l'action. »
Quand on lui demande s'il est soutenu par un parti ou une association, il répond clairement : « Je suis seul. Je ne suis lié à aucun parti, à aucune structure. Je suis simplement un citoyen heureux de ce qu'il fait. » Il assure n'avoir aucun objectif politique, seulement celui d'améliorer le quotidien des enfants dans les régions oubliées.
Il évoque également ses premiers projets, comme la fabrication de bancs pour les écoles publiques, puis les murs, les ponts, et bientôt les abris pour les arrêts de bus scolaires en milieu rural. Il espère que son message parviendra au président de la République. « Il faut réviser les lois sur les biens de l'Etat. Il faut débloquer l'usage de certaines ressources, comme la ferraille. Ce sont des trésors qui rouillent alors qu'ils pourraient sauver des vies. »
Karim Arfa termine sur un appel : « Toute personne peut participer. Une entreprise, un citoyen, un enseignant. Même une simple heure de travail, ça suffit pour faire bouger les choses. »
Avec dix ponts déjà construits et d'autres en cours d'achèvement, il ne compte pas s'arrêter là. Il affirme vouloir aller au bout de son engagement, au plus profond du monde rural. « Plus on s'intéresse à ce qui touche aux enfants, plus on comprend que le vrai changement commence là. » conclut l'activiste.


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