L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) tient, lundi 21 juillet 2025, une première séance plénière consacrée à la poursuite des travaux relatifs à la clôture du budget de l'année 2021, suivie d'une seconde séance portant sur l'amnistie des chèques sans provision. La journée s'annonce donc particulièrement chargée pour les députés, avec des débats continus et, en principe, un travail soutenu. Pourtant, plusieurs manœuvres parlementaires sont venues bouleverser l'ordre du jour. Premièrement, le bloc des "Libres" a annoncé le boycott de la plénière en signe de protestation contre l'attitude du ministre de l'Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh, lors de la séance du 15 juillet 2025. Ce dernier avait ostensiblement tourné le dos aux députés, un geste perçu comme une provocation et une marque de défiance. Le même bloc a également dénoncé des pressions exercées sur plusieurs de ses membres, expliquant que la démission de l'élue Syrine Mrabet avait été forcée. Il a rejeté cette démission, y voyant un signal d'alarme sur le climat démocratique régnant au sein du Parlement.
Deuxièmement, la question de l'assiduité des députés continue de se poser. La séance relative à la clôture du budget 2021, entamée le 8 juillet 2025, a démarré avec une faible participation de seulement 85 élus et a été plusieurs fois interrompue. Ce lundi, elle s'est poursuivie en présence de 79 députés uniquement lors du vote. Au début de la plénière, le député indépendant Bilel Mechri a demandé un point d'ordre avant le début du vote et la lecture du texte. Le président de l'ARP, Brahim Bouderbala, a catégoriquement refusé, affirmant qu'il n'y avait pas lieu de présenter un point d'ordre durant le processus de vote. Sur la vidéo de la séance, on entend d'un côté l'élu insister bruyamment sur sa requête, et de l'autre ce qui semble être la vice-présidente de l'ARP, Sawsen Mabrouk, tenter d'expliquer à Brahim Bouderbala que la demande avait été formulée par écrit. Après une courte pause de dix minutes, Brahim Bouderbala a suspendu la séance et s'est réuni avec les présidents des blocs parlementaires. Visiblement agacé, il a ensuite pris la parole durant une dizaine de minutes pour rappeler les règles de procédure applicables au déroulement des séances.