Un groupe d'individus a mené une marche, aujourd'hui 7 août 2025, à destination de la place Mohamed Ali où se tient le siège de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT). Ces derniers avaient prévu de tenir un mouvement hostile à l'organisation et de s'attaquer à son siège. Rapidement, deux groupes se sont formés devant les locaux de la centrale syndicale. D'un côté, les anti-UGTT de l'autre, des syndicalistes et des personnes venues en guise de soutien. Un simple cordon sécuritaire les sépare selon des vidéos relayées par les participants.
Réagissant à cette attaque, le chargé de la communication, Ghassen Ksibi a indiqué que des inconnus se sont invités à la place Mohamed Ali afin de scander des slogans incohérents et absurdes. Il a assuré que les militants et militantes défendront la centrale syndicale et que celle-ci demeurera débout.
Mongi Souab, frère de l'avocat et détenu Ahmed Souab, a considéré que toute personne tentant de nuire à la centrale syndicale ou y contribuent de façon intentionnelle ou non, contribuait au renforcement de la dictature, du populisme et de l'autocratie. Selon lui, les réserves concernant la situation au sein de l'UGTT ne justifient pas de telles attaques et doivent pousser vers les réformes. « Et si Dieu le veut, que la voix de la raison revienne aux dirigeants de la centrale syndicale afin qu'ils retrouvent les solutions adéquates pour mettre fin à la crise des divisions. Affaiblir l'Union revient à rompre l'équilibre au sein de l'Etat et de la société », a-t-il écrit.
Mongi Souab, frère d'Ahmed Souab, a considéré que les atteintes à l'UGTT étaient le dernier épisode des atteintes aux contre-pouvoirs après l'assèchement de la vie civile et politique. Il a mis l'accent sur l'importance du rôle de la centrale syndicale dans l'équilibre de la vie politique, économique et sociale.
La magistrate et ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2014, Kalthoum Kennou a écrit : « Toute personne s'attaquant au siège de l'Union Générale Tunisienne du Travail est criminelle ».
L'ancien ministre et figure d'Attayar, Mohamed Hamdi a, de son côté, indiqué que ceux demandant la dissolution de l'organisation étaient les soutiens du populisme. Il a appelé ceux concernés par la liberté, la démocratie sont appelés à laisser de côté leurs conflits et s'unir.