Le député Yassine Mami a réagi, vendredi 5 septembre 2025, avec fermeté au projet de loi américain Safeguarding Tunisian Democracy Act. Ce texte conditionne une partie de l'aide destinée à la Tunisie au respect de critères politiques et institutionnels, notamment la restauration du Parlement et l'indépendance de la justice. Pour Yassine Mami, il s'agit d'une ingérence inacceptable dans les affaires internes d'un Etat souverain. « La démocratie ne s'impose pas par des lois étrangères, elle se construit de l'intérieur, par la volonté des Tunisiens », a-t-il déclaré dans un communiqué, rappelant que la Tunisie « n'est ni un protectorat ni un Etat sous tutelle ». S'il rejette toute pression extérieure, le député met cependant l'accent sur la responsabilité des Tunisiens à renforcer le front intérieur. Selon lui, la défense de la souveraineté nationale repose sur trois piliers indissociables. Le premier consiste à mettre fin aux tensions actuelles et à ouvrir la voie au dialogue sur des bases largement consensuelles, acceptées par le peuple, sans retour en arrière. Le second appelle à une réconciliation économique et sociale afin de restaurer la justice et le développement, de redonner du sens à la valeur du travail et de rétablir l'équilibre au sein de la société. Enfin, le troisième exige une unité nationale qui place l'intérêt de l'Etat et de la nation au-dessus des calculs politiques ou sectoriels.
« La Tunisie, qui a payé un lourd tribut pour sa souveraineté et sa liberté, n'acceptera jamais de devenir un terrain de tiraillements extérieurs », conclut Yassine Mami, appelant à un nouveau contrat politique fondé sur la liberté, le pluralisme et la justice.