L'avocat Nafaâ Laribi a choisi un geste symbolique mais fort : depuis mardi 9 septembre 2025, il observe un sit-in de trois jours à la Maison de l'Avocat à Tunis. Par cette action, il entend dénoncer « la situation illégale des instances judiciaires en place » et alerter sur une dérive qui, selon lui, menace directement l'indépendance de la justice en Tunisie. Dans un statut, il a pointé du doigt « l'anomalie des procédures » et notamment le maintien de nominations et mutations de magistrats via de simples notes de service, en dehors des cadres constitutionnels et légaux. Pour lui, ces pratiques traduisent une crise profonde de l'appareil judiciaire, minant l'Etat de droit et la confiance des citoyens dans la justice. Très vite, le sit-in de Nafaâ Laribi a trouvé un large écho. De nombreux confrères et personnalités publiques ont salué son initiative, y voyant le reflet d'un engagement constant en faveur des droits et des libertés.
Le sit-in a également reçu l'appui institutionnel. Le bâtonnier Hatem Mziou, accompagné d'un groupe d'avocats, s'est déplacé à la Maison de l'Avocat pour exprimer sa solidarité avec Nafaâ Laribi. Pour Mohamed Ali Bouchiba, cette visite illustre l'importance de cette mobilisation au sein même de la profession.
La journaliste Amira Mohamed a rappelé son rôle central dans la défense bénévole des causes liées aux libertés publiques et au droit à un procès équitable, estimant qu'il incarne l'image de l'avocat indépendant, « pilier essentiel de la défense de l'Etat de droit ».
Pour la journaliste Monia Arfaoui, son combat dépasse la simple posture professionnelle : « Il ne lâche jamais ses clients, même dans les moments les plus difficiles », a-t-elle témoigné, évoquant son soutien constant à Abir Moussi comme sa propre expérience personnelle d'un avocat « fidèle et rassurant ».
La journaliste Khaoula Boukrim a, de son côté, qualifié cette action de « sursaut salutaire », appelant les forces civiles, politiques et syndicales à se mobiliser. « Quand on voit qu'il existe encore des voix prêtes à se battre pour l'essentiel, à savoir la justice, on ne peut que les soutenir », a-t-elle écrit.
L'avocat Amir Hzami a, quant à lui, décrit le sit-in comme une « cri du cœur contre le chaos judiciaire », rappelant que la mission de l'avocat reste, avant tout, de protéger les droits et libertés face aux dérives.
L'avocat Nafaâ Laribi a annoncé, mardi 9 septembre 2025, son entrée dans un sit-in symbolique à la Maison de l'Avocat pour une durée de trois jours. Cette initiative intervient à la suite de la conférence de presse organisée le même jour dans les locaux de l'Ordre des avocats, consacrée à la situation jugée illégale des instances judiciaires siégeant dans les tribunaux. Lors de cette rencontre, plusieurs voix se sont alarmées de la poursuite du recours aux notes de service pour muter et nommer des magistrats en dehors de tout cadre constitutionnel et légal. Une pratique qualifiée de dérive grave et dangereuse pour l'indépendance du pouvoir judiciaire.