Le député de la circonscription de Soliman et assesseur du président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) chargé de la communication, Abdelkader Ben Zineb, est intervenu mardi 16 septembre 2025 pour évoquer plusieurs questions, notamment le rôle des conseils locaux. Au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, M. Ben Zineb a tenu à mettre en avant son engagement de terrain : « Je ne suis allé ni à la plage, ni aux hôtels. J'ai passé l'été dans la végétalisation des bords des routes et sur les routes. Certes, nous servons l'ensemble de la Tunisie, mais j'ai été élu sur une délégation et j'ai présenté un programme électoral. Mes électeurs ont certaines attentes et je ne peux pas les décevoir. »
Le député Abdelkader Ben Zineb a rappelé que, selon la Constitution, les conseils locaux constituent « une force de proposition, qui soumettent des problèmes et proposent des solutions ». Il a toutefois critiqué certaines confusions : « Certains membres de ces conseils se présentent comme des députés du peuple, mais ils ne le sont pas. Les membres des conseils élus sont catégorisés en tant que collectivités locales. Ils sont considérés comme une force de proposition, en soumettant leurs suggestions aux conseils régionaux, aux conseils des districts, puis au Conseil des régions et des districts. » Tout en insistant sur la complémentarité des rôles, il a martelé : « Le travail des conseils locaux est distinct de celui des municipalités, ils n'ont pas à intervenir dans le travail de ces dernières. Notre ambition n'est pas d'usurper le pouvoir des autres. (…) Les conseils locaux sont nos frères, on est heureux de les avoir et on veut travailler avec eux en harmonie, l'objectif est de parvenir à l'intérêt du pays. Le plus important, c'est que chacun fasse convenablement son rôle. » Interrogé par l'animateur sur la légitimité de ses actions de terrain, M. Ben Zineb a précisé : « Mon rôle est de légiférer et de contrôler, et cette dernière partie de mon travail me permet d'aller sur le terrain, de constater les lacunes et de coordonner avec les municipalités pour y remédier. » Le député a également pointé du doigt un manque de synergie entre les différentes institutions : « On remarque au niveau du parlement qu'il y a une absence totale de coordination entre les fonctions législative et exécutive. Jusqu'à hier, le projet de Loi de finances pour 2026 n'a toujours pas été déposé. » Rappelons que, selon l'article 40 de la loi organique n°2019-15 du 13 février 2019, le gouvernement est tenu de présenter les grandes lignes de ce projet avant la fin du mois de juillet. Il a exprimé sa profonde contrariété face à cette situation : « En tant qu'élu, je suis profondément contrarié par ce qui se passe du côté du ministère des Finances, concernant le non-dépôt du projet de budget de l'Etat au parlement. » Tout en concédant que l'entrée en vigueur des conseils locaux, régionaux et des districts « a pu perturber le travail du ministère », il a conclu en lançant un signal d'alarme : « Aucun élu n'a une idée sur le plan de développement. »