Le président de la Chambre nationale des abattoirs de volailles et des transformateurs de viandes, Fethi Ghraieb, est revenu, jeudi 18 septembre 2025, sur les causes de l'augmentation des prix de la volaille. Invité de l'émission Sbeh Enness, diffusée sur les ondes de Mosaïque FM, M. Ghraieb a tenu à rappeler que, pour comprendre les raisons de cette hausse, il faut savoir que la production de volailles est passée de treize mille tonnes à quatorze mille tonnes, en raison de la hausse des prix des autres viandes, suite à une décision ministérielle. « Au mois d'août, et à cause de la canicule, les éleveurs ont dû faire face à des problèmes de croissance, et ce retard s'est poursuivi jusqu'au mois de septembre », a ajouté Fethi Ghraieb. Il a également précisé qu'avec la rentrée scolaire, les restaurants ont repris leur activité avec une forte intensité, en plus de l'arrivée massive des Algériens et des Libyens au mois d'août. Il a indiqué que le retour des Tunisiens résidant à l'étranger, combiné à ces autres éléments, a fortement stimulé la demande en volailles. « Je veux clarifier que la filière est constituée de trois maillons : les éleveurs, les abattoirs et les commerçants. Logiquement, il doit y avoir une complémentarité entre eux, avec une marge bénéficiaire définie et réglementée », a poursuivi l'invité de Jihen Miled, tout en affirmant que ces trois maillons bénéficient d'un quota national. « Nous contrôlons seulement 17 % des abattoirs, et il faut savoir que cela ne couvre qu'une partie du marché de la volaille ; le reste relève du marché parallèle », a-t-il dénoncé.
M. Ghraieb a ensuite indiqué que le poulet vendu à 11 dinars provient du marché parallèle. Il a expliqué que les abattoirs anarchiques, après avoir éliminé les parties du poulet non comestibles, affichent un coût de 10 dinars, ce qui explique la vente à 11 dinars. « Actuellement, je constate que le prix de vente du poulet vivant est en train de diminuer, ce qui devrait rétablir un équilibre des prix plus tard », a prévu Fethi Ghraieb. Quant aux abattoirs, il a révélé que les abattoirs officiels étaient au nombre de 36 en 2018, puis sont passés à 14 en 2024. Il a précisé que ce phénomène est dû à la non-application de la loi.