Les enseignants suppléants concernés par la deuxième vague d'intégration, prévue en janvier 2026, ont exprimé, jeudi 18 septembre 2025, leur vive indignation face aux récentes décisions du ministère de l'Education. Dans un communiqué, ils ont dénoncé la modification des critères de classement, alors que la première vague (2025) avait été organisée selon des bases légales précises. Selon eux, l'adoption de nouvelles règles constitue une atteinte au principe d'égalité et une violation explicite des dispositions du décret présidentiel n°21 de 2025, qui prévoit une intégration en deux vagues sur la base d'une base de données fixe, élaborée depuis 2006 pour combler les postes vacants. « Changer ces critères après coup outrepasse la loi, menace nos droits et affaiblit la crédibilité de la réforme éducative », ont-ils estimé, pointant un climat d'« injustice et de confusion ».
Les enseignants suppléants affirment refuser tout ajustement de la base de données ou du classement après le démarrage du processus. Ils annoncent avoir saisi le tribunal administratif dans le cadre d'une procédure en référé, afin de contester des mesures qu'ils jugent contraires à la loi. Ils insistent sur la nécessité de garantir l'égalité entre tous les enseignants et de préserver la crédibilité de l'école publique.
Le ministre de l'Education, Noureddine Nouri, avait assuré, à la rentrée, que son département avançait dans la mise en œuvre du décret présidentiel n°21 de 2025 relatif à l'intégration des enseignants suppléants. En marge d'une visite dans plusieurs établissements du gouvernorat de Ben Arous, il avait indiqué que, suite au mouvement des mutations, le ministère avait entamé la couverture des postes vacants sur la base des listes établies pour la deuxième vague de régularisation, dont l'entrée en vigueur est prévue pour janvier 2026.