La chambre des mises en accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme, près de la Cour d'appel de Tunis, a décidé de renvoyer l'ancien ministre et ancien candidat à la présidentielle Mondher Zenaïdi devant la chambre criminelle spécialisée en matière de terrorisme du Tribunal de première instance de Tunis. Il sera poursuivi, notamment, pour incitation à la désobéissance. Selon les informations disponibles, le parquet du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait ordonné à l'unité nationale spécialisée dans les crimes terroristes d'ouvrir une enquête visant l'ancien ministre. Les accusations portent sur la constitution d'un groupement terroriste, l'incitation à y adhérer, le complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat, ainsi que la tentative de porter atteinte aux institutions, de pousser la population à s'affronter et de semer le désordre sur le territoire national. D'autres infractions pourraient également être retenues au terme des investigations.
La décision d'engager ces poursuites fait suite à la diffusion, sur une page de réseaux sociaux portant le nom de Mondher Zenaïdi, de plusieurs vidéos dans lesquelles il est accusé d'avoir appelé explicitement à l'insurrection contre le régime en place, ses institutions et le président de la République. Ces contenus ont conduit à son inscription sur la liste des personnes recherchées par la justice antiterroriste.