La section régionale de l'enseignement secondaire de Nabeul, relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a publié, samedi 27 septembre 2025, un communiqué dénonçant la dégradation de la situation dans plusieurs établissements scolaires de la région. Le syndicat a indiqué suivre avec inquiétude des actes de désordre, de vandalisme et de protestations violentes, accompagnés d'agressions et de pressions visant des enseignants du lycée Mohamed Boudhina et du lycée Atef Chaïeb à Hammamet, ainsi que du collège Mohamed Béchrouch à Dar Chaâbane El Fehri. Il a condamné fermement ces comportements, qualifiés d'irresponsables, estimant qu'ils portent atteinte à la dignité du corps éducatif et à l'inviolabilité des établissements scolaires. Le syndicat a également dénoncé une campagne de dénigrement menée sur les réseaux sociaux et visant l'ensemble des enseignants. La section régionale a exprimé son soutien inconditionnel à tous les cadres éducatifs et a appelé les autorités de tutelle à intervenir immédiatement en ouvrant une enquête sérieuse afin de déterminer les responsabilités et sanctionner les auteurs de ces actes. Elle a aussi demandé au ministère de l'Education de revoir sa position vis-à-vis des partenaires sociaux, afin de garantir un climat de travail respectueux des droits et de la dignité des enseignants.
Le communiqué a par ailleurs imputé aux autorités de tutelle la responsabilité de la dégradation de la situation, en raison de la surcharge des classes et du manque flagrant de personnel éducatif, qu'il s'agisse des enseignants, des surveillants, des administratifs ou encore des ouvriers. Enfin, la section a appelé l'ensemble des enseignants de la région à renforcer leur unité et leur solidarité pour préserver la dignité du corps éducatif et celle des élèves. Elle a assuré être prête à défendre le service public de l'éducation et à le protéger de toute ingérence extérieure ou instrumentalisation politique ou idéologique.
Cette réaction s'inscrit dans un contexte plus large de tensions au sein des établissements scolaires. Vendredi 26 septembre 2025, l'ancien député constituant Abderraouf Ayadi avait annoncé la création d'un comité d'avocats en soutien au mouvement réclamant l'ouverture de salles de prière dans les écoles, collèges et universités. Cette initiative a ravivé la polémique autour de la place de la pratique religieuse dans le milieu éducatif, notamment après un incident survenu à Hammamet, où la directrice d'un établissement s'était opposée à des élèves refusant d'appliquer l'interdiction de prière à l'intérieur de l'école.