•Rassemblement général, le 9 mai devant le ministère Près de 200 mille entre enseignants de l'école fondamentale, ceux de l'enseignement secondaire, inspecteurs, fonctionnaires, techniciens des laboratoires, surveillants, ouvriers et chargés de l'information et de l'orientation relevant du ministère de l'Education, se serrent les coudes et se dressent en bloc pour faire valoir leurs droits et revendiquer ce qui leur revient. Vendredi dernier, une réunion de coordination a eu lieu entre les syndicats de ces différents corps de métier. Des décisions ont été prises pour entamer des actions communes les prochains jours dont un rassemblement le 9 mai prochain devant le siège du ministère de l'Education à Bab Bnet à Tunis. Après la vague de grèves largement suivies, des enseignants et des fonctionnaires, le sit-in des enseignants adjoints vendredi dernier revendiquant leur intégration voire la régularisation de leurs situations professionnelles et menacent d'escalade en cas de marginalisation de leurs demandes, la grève annoncée pour demain des inspecteurs de l'enseignement secondaire, la tendance aujourd'hui est à l'unification des actions de tous ces rouspéteurs aux revendications légitimes. La trame de fond de tous ces mouvements est le sentiment commun partagé pour marginalisation diffus chez les acteurs du système éducatif. Les mauvaises conditions de travail, la baisse vertigineuse du pouvoir d'achat, le laisser aller, l'apparition de pratiques étranges à l'intérieur et aux alentours des établissements éducatifs , traduits par des actes de violence, la profusion des boissons alcooliques, la drogue… sont derrière le sentiment de ras -le-bol général. Les différents syndicats déplorent l'impasse à laquelle ont aboutit les négociations avec le ministère. Ils imputent cet échec à l'obstination du ministère à renier tous les accords conclus et à vouloir les revoir. Ils considèrent qu'il s'agit là d'un coup porté à la crédibilité des négociations et au droit syndical. Ils dénoncent les tentatives qui portent atteinte à la réputation des enseignants, fonctionnaires, ouvriers, inspecteurs qui tiennent à leurs revendications légitimes. Ils rappellent qu'ils avaient fait preuve d'un haut degré de patriotisme avant et après le 14 Janvier et d'une grande compréhension lors des différentes étapes de négociations. Devant l'entêtement de la tutelle, les différents syndicats tiennent à unir leurs actions militantes et à coordonner leurs mouvements défendant leurs intérêts matériels et moraux. Ils s'inquiètent pour la dégradation du système éducatif et défendent l'enseignement public, gratuit, démocratique et progressiste. Cet enseignement doit permettre aux enfants du peuple de tirer profit de l'ascenseur social. Il faut mettre fin à la marginalisation et à la régression du niveau. Les différents syndicats considèrent que le ministère en faisant fi des intérêts de ses fonctionnaires et différents intervenants dans l'opération éducative, laisse l'école publique livrée à ses problèmes endémiques. Cette volonté d'unification, entre différents syndicats, n'empêche pas les enseignants d'assumer pleinement leur devoir et leur responsabilité pédagogique en cette période cruciale et importante de l'année scolaire. Les élèves ont différents examens à passer. Le souci de réussir l'année scolaire est largement partagé. La préservation des intérêts des élèves fait partie des revendications des différents intervenants dans le domaine de l'éducation. Cela n'empêcherait pas d'entreprendre les actions qu'il faut pour faire aboutir les revendications des affiliés des différents syndicats. Comment va réagir le nouveau ministre de l'Education ? Il était pourtant enseignant durant toute sa carrière professionnelle. Hassine BOUAZRA
Enseignant agressé par un élève Les enseignants du lycée Menzah VI (gouvernorat de l'Ariana) ont débrayé hier matin en arrêtant les cours pour ensuite organiser un rassemblement de protestation en signe de solidarité avec leur collègue victime d'agression verbale et physique perpétrée, en pleine salle de classe, par un élève. Les enseignants ont refusé de reprendre les cours dans l'attente d'établir des concertations avec la partie syndicale et d'informer la délégation régionale de l'Education à l'Ariana pour « déterminer de nouvelle forme de protestation afin de mettre fin à ces agissements ».