Le président de la Chambre nationale des bouchers, Ahmed Laâmiri, invité de l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, a démenti l'existence d'une décision officielle de réduction des prix de la viande. Selon lui, il ne s'agit pas d'une mesure gouvernementale mais d'une initiative personnelle d'une entreprise privée appartenant à un éleveur qui a choisi de baisser ses prix. Ahmed Laâmiri a vivement critiqué les déclarations de Lotfi Riahi, président de l'Organisation tunisienne pour l'information du consommateur (Otic), qui avait affirmé, vendredi 26 septembre 2025 sur la même station, qu'il s'agissait d'une décision présidentielle souveraine visant à rendre la viande rouge plus accessible. Le président de la Chambre nationale des bouchers a qualifié ces propos d'erronés et a insisté sur le fait que la décision évoquée par le chef de l'Etat concernait la baisse générale des prix dans plusieurs secteurs, sans mentionner spécifiquement la viande rouge. Il a ajouté que la sortie médiatique de Lotfi Riahi a semé la confusion et a même demandé à ce que ce dernier ne soit plus invité dans les médias, estimant qu'« il n'a pas le droit de parler au nom du président de la République ».
Par ailleurs, M. Laâmiri a rappelé que le secteur continue de traverser une crise liée à la baisse du cheptel, entraînant un déséquilibre de l'offre. Les prix actuels de la viande rouge oscillent entre 43 et 45 dinars le kilo, malgré une réduction récente de 900 millimes appliquée par certaines sociétés privées. De son côté, Lotfi Riahi a affirmé dans ses déclarations que le prix du kilo de mouton est passé de 65 dinars à 40 dinars, le coût de revient est estimé à 13 dinars pour l'animal vivant et 26 dinars après abattage, et les marges bénéficiaires cumulées des différents intermédiaires atteignaient 39 dinars par kilo. Selon lui, cette décision présidentielle sera généralisée à l'échelle nationale, comme ce fut le cas l'an dernier avec la fixation du prix de l'huile d'olive.