La campagne Stop Pollution a annoncé, mardi 14 octobre 2025, sa décision de boycotter la réunion de la commission chargée d'examiner la situation du Groupe chimique tunisien (GCT). Dans un communiqué adressé à l'opinion publique, le mouvement explique ce choix par sa position de principe en faveur de la mise en œuvre immédiate de la décision de démantèlement des unités polluantes, prise le 29 juin 2017. L'organisation a exprimé son étonnement face à la tenue de cette réunion avec des représentants de la société civile, alors que les unités polluantes poursuivent leurs activités, provoquant encore ce matin de nouveaux cas d'asphyxie collective à Gabès. Elle a rappelé que la commission est censée se limiter à l'évaluation du complexe et non à la négociation, soulignant que la décision de démantèlement relève exclusivement du gouvernement et de la présidence de la République.
Selon Stop Pollution, ces réunions répétées constituent depuis des années un moyen de détourner et d'affaiblir les mobilisations citoyennes, sans aucun impact réel sur la situation. Malgré les multiples visites de commissions à Gabès, les habitants continuent, selon le texte, de subir un "terrorisme industriel" quotidien. Le collectif maintient ainsi ses revendications, à savoir l'arrêt immédiat des unités responsables des récentes fuites et cas d'asphyxie, une décision politique pour appliquer le démantèlement, la révocation de la ministre de l'Industrie ainsi qu'une enquête urgente sur les responsabilités au sein du ministère de l'Industrie, du ministère de l'Environnement et du GCT. Il demande également l'annulation des décisions gouvernementales du 5 mars relatives à l'installation de projets d'hydrogène vert et d'une nouvelle unité d'ammoniac.