La Tunisie a été classée 39ème sur un total de 130 pays, en matière de compétitivité du secteur du tourisme et de transport. Un classement rendu public récemment, par le deuxième rapport international élaboré, aux petits soins du Forum Economique de Davos, consacré à la compétitivité du tourisme et du transport dans le monde. Calculé à partir de la combinaison de plusieurs facteurs de mesure, ce classement général place la Suisse, l'Autriche et l'Allemagne en première position des pays dont l'environnement est le plus attractif au monde, pour le développement du tourisme et du transport. Quant au carré d'or des pays les plus compétitifs, on y retrouve, en tête de liste l'Australie, l'Espagne, la Grande Bretagne, les Etats-Unis, la Suède, le Canada, la France En dépit des baisses enregistrées sur nos grands marchés traditionnels, en dépit des hausses enregistrées chez nos concurrents, la Tunisie est classée 39ème sur un total de 130 pays, en matière de compétitivité de tourisme et de transport. Et, on peut bien l'affirmer, c'est un classement respectable. En tous les cas, elle se trouve bien avant ses principaux concurrents touristiques. En effet, au regard du rapport, la Turquie est à la 54ème place, l'Egypte, à la 66ème ; l'Afrique du Sud, à la 50ème et le Maroc, à la 67ème position. Si l'on se réfère aux différents facteurs de mesure, la Tunisie occupe des places et des rangs différents selon la performance de chaque indicateur. Aussi, le pays est-il à la 8ème position, en ce qui concerne la priorité accordée par l'Etat aux secteurs du transport et du tourisme dans les stratégies de développement. Par contre, la Tunisie est à 13ème place pour ce qui est de la protection de l'environnement et du facteur « compétitivité prix ». Par ailleurs, elle est au 25ème rang, s'agissant du facteur « politique et cadre réglementaire » ; au 28ème pour les Ressources Humaines. Cependant, elle est un peu loin, en ce qui concerne l'environnement des affaires et de l'investissement, où elle se trouve à la 49ème position ainsi qu'en matière d'infrastructure aérienne, où elle est classée 68ème. Publié pour la deuxième année consécutive par le Forum économique Mondial de Davos, le rapport a pour objectif de créer une plateforme de dialogue. Plutôt sectoriel, consacré exclusivement à la compétitivité du transport et du tourisme, le rapport vise de mesurer la contribution des deux secteurs dans le développement de l'économie mondiale. Deux secteurs qui désormais, sont intimement liés. Plus encore, le rapport met en exergue, la forte dépendance entre l'industrie du tourisme et la qualité de l'environnement naturel. Une forte dépendance qui a conduit plusieurs destinations touristiques dans le monde à faire du tourisme écologique, un cheval de bataille en orientant les actions publiques et même privées, vers la préservation de l'environnement. En d'autres termes, le rapport de Davos sur la compétitivité du transport et du tourisme pour l'année 2008 a mis l'accent sur la corrélation étroite, ainsi que la dépendance économique entre un environnement et un tourisme durable. Plusieurs facteurs de 130 pays ont été passés au peigne fin. Le rapport a, en effet, analysé les facteurs différents qui contribuent efficacement à l'attractivité d'un pays. Des facteurs relatifs notamment à 14 piliers. Il s'agit entre autres des politiques et des réglementations, de soutenabilité de l'environnement, de la sécurité, de la santé et l'hygiène, des indicateurs nationaux du secteur touristique et de transport, de l'infrastructure touristique et aéroportuaire, de la performance du transport terrestre, des TIC, de la compétitivité des prix Le rapport du Forum Economique de Davos, sur la compétitivité du secteur du tourisme et du Transport pour l'année 2008, a été focalisé essentiellement sur la contribution du tourisme en matière de développement durable. Partant du constat selon lequel il y a ; aujourd'hui, un grand débat en matière de responsabilité des gouvernements, des affaires et des individus dans les changements climatiques en cours. Et il est établi que le tourisme est sur le banc des accusés. Dans la concurrence acharnée pour réussi à améliorer leurs scores et à séduire le maximum de touristes potentiels dans le monde, les flux touristiques ne cessent d'augmenter et ne serait pas prêt à se réduire, au bonheur des professionnels et des destinations. Or, l'augmentation du flux n'est pas sans impact sur une exploitation massive, voire agressive des ressources naturelles d'une destination donnée. Un impact non négligeable sur l'environnement et par conséquent sur le réchauffement de la planète et les changements climatiques. Une problématique qui place, au regard du rapport les industriels hôtelier face à leurs responsabilités. Ceux-ci sont appelés à mettre en place des politiques et des stratégies appropriées à même de garantir un tourisme durable et par là même protéger l'environnement. En plus du tourisme, l'industrie du transport n'est pas, elle aussi, sans impact. Le rapport relève qu'en dépit de sa contribution efficace au développement et à l'amélioration de la compétitivité des économies, le transport aérien participe, à lui seul, à hauteur de 2% des émissions globales de carbone. Le Forum de Davos tente à travers ce rapport de créer et de construire un débat, en incitant les pays à améliorer leur performance tout en préservant l'environnement. L'idée centrale est de « préserver les effets positifs du secteur sur l'économie et éliminer les impacts négatifs sur l'environnement ». Ce qui semble une équation difficile à résoudre. Après de résultas honorables au niveau de la compétitivité globale de son économie, la Tunisie vient de signer un nouveau bon point, en matière de compétitivité du secteur du tourisme et du transport. Un classement que le pays réussirait sans doute à améliorer eu égard à une nouvelle stratégie de développement du secteur touristique ainsi qu'au regard des objectifs ambitieux fixés à l'horizon 2009 et 2016. La Tunisie a réussi, au fil des années et au moyen d'une kyrielle de réformes profondes à tous les niveaux, à bien se positionner à l'échelle internationale et elle est bien consciente que la marche est encore longue et que rien n'est acquis. Les objectifs prévus dans la stratégie décennale de développement du pays, et qui couvre les deux plans de développement (le 11ème 2007/2011) et le 12ème 2011/2016) témoignent clairement que le pays ambitionne d'aller encore plus loin. Insaf. B