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La Tunisie est à l'abri, preuves à l'appui !
Publié dans Business News le 11 - 10 - 2008

Lors d'une rencontre de presse tenue vendredi 10 octobre 2008 au siège de l'ATCE, Taoufik Baccar a, chiffres à l'appui, rassuré les Tunisiens quant à l'impact de la crise financière internationale sur le secteur financier et l'économie nationale. Au regard du Gouverneur, les raisons de déclenchement de la crise aux Etats-Unis et sa propagation à d'autres pays du monde n'existent pas en Tunisie.
Plus encore, la Tunisie ne court pas de risque d'un manque de liquidité sur le marché monétaire. Des risques énormes dont la Tunisie a réussi à en limiter l'impact, voire à être à l'abri, grâce à une politique rationnelle caractérisée par une grande prudence d'une part, une progressivité dans l'ouverture et surtout la prise des mesures et de décisions adéquates en temps opportun.
Le Gouverneur de la Banque Centrale a de prime abord expliqué, que les causes inhérentes à la crise qui s'est déclenchée aux Etats-Unis, suite au laxisme des banques dans l'octroi des crédits immobiliers à haut risque (Subprimes), n'existent pas chez nous.
Les taux d'intérêts sont passés de 1%, entre 2003 et 2006 à 6,5%. Conséquences : Les bénéficiaires se sont trouvés dans l'incapacité de rembourser les crédits.
Coûts trop élevés et chute des prix de l'immobilier obligent et l'effet boule de neige n'a pas tardé à se manifester dans le monde entier. Une propagation que le Gouverneur attribue aux opérations de titrisation à grande échelle engagées par les banques américaines d'où un décalage entre le secteur réel et le secteur financier et une crise de confiance entre les banques.
En Tunisie, le Gouverneur précise clairement que les crédits immobiliers dans leur volume global ne dépassent pas les 10% du PIB, contre 87% du PIB aux Etats-Unis. Plus encore, la politique adoptée par la Tunisie, dans ce sens, est largement différente de celle adoptée par les Américains.
« Les crédits immobiliers en Tunisie sont accordés sur une période allant jusqu'à 25 ans pour alléger les remboursements, le financement ne peut en aucun cas dépasser 80% de la valeur de l'immeuble et les taux d'intérêts sont fixes, lorsque les délais de remboursement dépassent les 15 ans. Sans compter qu'une nouvelle disposition a été introduite, en 2007, celle de l'obligation qui incombe aux banques d'informer les clients des risques encourus en cas d'octroi de crédits à taux variables.
D'un autre côté, les crédits immobiliers accordés sur la base des livrets d'épargne-logement par la Banque de l'Habitat obéissent à un taux d'intérêt fixe de l'ordre de 6,75%,», a indiqué M. Baccar.
Et au gouverneur d'ajouter, que les catégories à faible revenu n'ont pas recours aux banques pour le financement des logements mais plutôt à des fonds spéciaux, tels que le FOPROLOS, avec des taux d'intérêts réduits et fixes. Et même ceux qui ont recours aux ressources financières, la loi limite les montants de remboursement à hauteur de 40% du salaire.
A ce titre, on comprend que les causes qui ont fait que la crise se déclenche aux USA n'existent pas chez nous. Mais qu'en est-il des causes de sa propagation ? A cette interrogation, le Gouverneur de la BCT s'est encore une fois, voulu rassurant, preuve à l'appui.
« La propagation de la crise a été générée par les opérations excessives de titrisation engagées par les banques américaines, auprès d'autres banques et sociétés financière dans le monde. Or, en Tunisie, ces opérations sont très limitées voire inexistantes. Au cours des ces deux dernières années précise M. Baccar, la Tunisie a effectué uniquement deux opérations de titrisation pour une valeur de 100 MD. Des opérations de titrisation qui ne peuvent toucher que les crédits sains et ne peuvent en aucun cas, concerner les crédits classés », a déclaré le Gouverneur de la BCT.
Rassurés quant à l'absence des causes de déclenchement et de propagation de la crise financière internationale sous d'autres cieux, il reste quand même un point en suspens, celui du risque de contagion. La Tunisie a opté depuis plus de deux décennies à ouvrir ses frontières économiques et à s'inscrire dans la mondialisation et, partant, elle risque d'être influencée par les mutations internationales à tous les niveaux. La question est donc de savoir, si l'impact de la crise financière qui sévit à l'échelle mondiale risque d'affecter le système financier et monétaire national ? Au regard de M. Baccar, la Tunisie maîtrise les différents canaux éventuels de contagion, à savoir les placements des avoirs en devises à l'étranger, le recours aux marchés financiers internationaux et les Investissements Directs Etrangers (IDE) sur la Bourse de Tunis.
Autre interrogation, la Tunisie risque-t-elle un problème de liquidité ? Au regard de M. Baccar, il n'en sera pas question. Il a déclaré, à cet effet, que la BCT a dû intervenir sur le marché monétaire pour absorber un excédent de liquidité d'un montant de 615 MD, qui s'ajoutent à un montant de 915 MD de réserves obligatoires, soit un total d'excédent de plus de 1500 MD.
Un montant qui peut, à tout moment être injecté sur le marché financier si un problème de liquidité surgit, ce qui est pour l'instant exclu, selon le Gouverneur, car il n'existe pas de crise de confiance entre les banques opérantes en Tunisie. En témoigne le volume des encours du marché interbancaire, qui s'élève à 610 MD dont 72% des opérations à termes.
D'un autre côté, ajoute M. Baccar, le taux du marché monétaire n'est pas très éloigné du taux d'intérêt principal de la BCT. Celui-ci s'est situé autour de 5,30%, au cours de la première semaine du mois d'octobre, contre 5,25% pour le second, soit une augmentation de cinq points de base.
« La Tunisie est très loin des 500 points de bases qui caractérisent les opérations sur les marchés financiers internationaux, suite à la crise de confiance générée par la crise internationale financière », devait préciser le Gouverneur de la BCT.
Dernière interrogation, les perturbations qu'a connues la Bourse de Tunis cette semaine. Selon M. Baccar, ce sont plutôt des raisons subjectives et psychologiques.
Car, durant ces dernières années la Bourse n'a pas connu une augmentation excessive des prix des titres. La capitalisation actuelle représente moins de 2% du PIB contre des taux dépassant les 100% dans d'autres pays. Sans compter que les bases du marché sont saines, les indicateurs des sociétés inscrites à la Bourse sont sûrs, transparents et clairs.
Plus encore, ajoute le Gouverneur, les entreprises bancaires tunisiennes ne cessent d'améliorer leur situation. En témoigne l'amélioration du produit bancaire net de 12,8%, au cours des six premiers mois de l'année en cours.
Il en est de même pour la confiance des clients dans le secteur bancaire qui ne cesse de se consolider, avec une augmentation des dépôts de 13,7%, entre août 2007 et août 2008…Sans compter que le concours des banques à l'économie a enregistré, pendant les 8 premiers mois de l'année 2008, une augmentation de l'ordre de 8%, contre 5%, au cours de la même période de l'année 2007.
Au regard de la présentation de M. Baccar, la Tunisie a pris toutes les dispositions préventives afin de limiter les risques l'impact de la crise financière internationale sur le secteur financier national. Sur le plan économique, il est certain que les impacts de la crise se feront ressentir et plusieurs pays y laisseront quelques plumes. Si la crise se poursuit et que l'on serait dans l'incapacité de trouver des solutions globales dans le cadre d'une concertation internationale, le ralentissement la croissance mondiale n'est pas évitable et nul pays ne sera à l'abri. D'où l'importance capitale des programmes, des politiques, des réformes mis en place par la Tunisie afin de consolider la croissance, de dynamiser l'économie nationale, de conquérir de nouvelles parts de marché à l'étranger et de renforcer la compétitivité de l'économie.
En tout état de cause, le budget de l'Etat pour 2009 a été élaboré sur ces bases et la commission instituée, jeudi, par le Président de la République pour assurer le suivi de la situation à l'échelle internationale, ne manquera pas de proposer les solutions adéquates pour limiter les impacts de la crise sur la croissance en Tunisie.


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